La Bourse de Paris subit sa plus forte chute (-4,14%) depuis le Brexit. Celle de Londres dégringole de 3,62%. Wall Street ouvre en forte baisse vendredi. Le coronavirus dope l'or, au plus haut en sept ans. 0:52
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avec AFP , modifié à
La Bourse de Paris a subi vendredi sa plus forte chute (-4,14%) depuis le Brexit, dans un marché paniqué tant par la chute brutale des cours du pétrole que par la propagation de l'épidémie de coronavirus.

La Bourse de Paris a plongé de 4,14% vendredi, dans un marché paniqué tant par la chute brutale des cours du pétrole que par la propagation de l'épidémie de coronavirus, notamment sur le sol américain, faisant craindre un impact économique non négligeable sur les Etats-Unis, jusqu'alors épargnés. L'indice CAC 40 a chuté de 221,99 points à 5.139,11 points, dans un volume d'échanges toujours extrêmement étoffé de 7,6 milliards d'euros.

La veille, l'indice parisien avait déjà fini en nette baisse (-1,90%). Il s'agit du plus important plongeon de l'indice sur une séance depuis le 24 juin 2016, au lendemain du référendum sur le Brexit. Le CAC 40 a dévissé jusqu'à 5.117,57 points, un plus bas depuis plus d'un an. Au cours de la semaine écoulée, il a perdu 3,22%. Depuis le 1er janvier, il a chuté de 14,03%.

La Bourse de Londres a pour sa part dégringolé vendredi de 3,62%, après avoir déjà reculé la veille à cause des craintes qui s'amoncellent sur l'impact économique de l'épidémie de nouveau coronavirus. La Bourse de Francfort a elle aussi fini en baisse, le Dax cédant 3,37%. L'indice milanais terminait quant à lui la semaine sur une baisse de 3,5%. Et c'est également tout Wall Street qui ouvrait à la baisse vendredi. L'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones Industrial Average, cédait 3,12%, à 25.305,84 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, reculait de 3,24%, à 8.455,78 points. Le S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, perdait lui 3,40%, à 2.921,27 points.

"Un thème est venu s'ajouter à celui du coronavirus, celui du pétrole"

Le nombre de cas de contaminations dans le monde a dépassé les 100.000 personnes dans 91 pays et le virus a déjà fait plus de 3.400 victimes. "Un thème est venu s'ajouter à celui du coronavirus, celui du pétrole, dont les cours aux Etats-Unis ont atteint un plus bas depuis août 2016" et depuis juin 2017 à Londres, a souligné auprès de l'AFP Alexandre Baradez, analyste chez IG France. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et son principal allié russe ne sont pas parvenus vendredi à s'entendre pour amplifier leurs baisses de production afin d'enrayer la chute des cours du brut affectés par l'épidémie de nouveau coronavirus. Par ailleurs, "le gros point d'interrogation des marchés est de savoir comment va évoluer la situation aux Etats-Unis", où 220 cas étaient recensés vendredi matin.

Si Donald Trump s'est voulu rassurant vendredi, assurant que les marchés allaient "rebondir" et appelant la Fed à de nouveau abaisser ses taux pour stimuler l'économie, son principal conseiller économique, Larry Kudlow, a reconnu que l'économie américaine "devrait ralentir au prochain trimestre".

Le coronavirus dope en revanche le marché de l'or, à son plus haut niveau en sept ans, les investisseurs y trouvant une valeur refuge quand les autres plongent.