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Lionel Gougelot / Crédits : Martin Bertrand / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
L'INSEE a récemment annoncé qu'en France l'inflation ralentissait de 3,4% sur un an au mois de novembre. Un vrai succès économique pour Bruno Le Maire, mais une réussite qui ne se répercute pas encore sur les étiquettes des grandes surfaces. Prenons l'exemple des pommes de terre, leur prix a augmenté de 23% en un an.

Alors que l'inflation ralentit en France, cela ne se fait pas encore ressentir dans les rayons des supermarchés. La pomme de terre, un produit de base, bat ainsi tous les records avec un prix qui a considérablement augmenté dans le commerce en une année. Selon les chiffres de l'INSEE, le prix d'un kilo de pommes de terre (premier prix) est passé de 1.70 euro à 2.09 euros en un an. Parmi les raisons de cette augmentation, on trouve notamment les aléas climatiques qui ont fait chuter les rendements, mais aussi un coût de production plus élevé pour les producteurs, notamment dans les Hauts-de-France, première région productrice.

Une production plus onéreuse

Producteur près de Hazebrouck dans le département du Nord, Nicolas stock actuellement près de 3.000 tonnes de pommes de terre dans ses hangars. Une production qui, comme l'an dernier, lui a coûté plus cher cette année. "On a eu l'inflation et une augmentation sur les coûts de l'électricité, sur les coûts de gasoil et le tubercule mère qu'on plante pour pouvoir récolter des pommes de terre, lui, a coûté un peu plus cher", explique-t-il. "Donc, on a l'ensemble des coûts pour la pomme de terre qui a connu une augmentation de 25 à 30% par rapport à l'année N-1". 

Avec en plus des rendements moindres pour cause de météo, cette augmentation se répercute dans le commerce à plus de 2 euros le kilo. "On avait l'habitude de faire beaucoup de pommes de terre vapeur, etc, maintenant, on en fait beaucoup moins, on fait beaucoup plus de pâtes, c'est comme ça", confie ainsi Alicia une mère de famille au micro d'Europe 1. 

Des commerces obligés d'augmenter les prix

L'ensemble de ces problématiques se répercute enfin sur les commerces et notamment les friteries. À Marcq-en-Barœul, Aurélie pourrait ainsi se résoudre à augmenter le prix de sa portion de frites, actuellement à 3,50 euros. "Ça joue sur notre marge. En fait, on a beaucoup moins de marge, mais je pense qu'on va être obligés d'augmenter les prix comme tout le monde", avoue-t-elle. "Dans six mois, si on n'augmente pas les prix, on va fermer. Vu nos comptes, oui, c'est urgent". Son fournisseur l'a prévenu, aucune chance pour que le prix de la pomme de terre reparte à la baisse dans les prochains mois.