Médicaments en libre service : les prix ont augmenté de 9% en moyenne en dix ans

Les prix de nombreux médicaments en libre service ont augmenté en dix ans.
Les prix de nombreux médicaments en libre service ont augmenté en dix ans. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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Que ce soient des anti-douleurs, du bain de bouche ou des pastilles contre le mal de gorge, "Familles rurales" pointe dans une étude l'augmentation des prix des médicaments vendus en accès libre en dix ans.

Hextril, Maalox ou encore Nurofen, les prix de certains médicaments accessibles sans ordonnance ont augmenté entre 2010 et 2018, selon une étude de Familles rurales publiée mardi. Le panier de médicaments parmi les plus demandés est en hausse de 9% en moyenne, précise Le Parisien.

Depuis 2008, les pharmacies ont le droit de vendre des produits en libre accès pour stimuler la concurrence et faire baisser les prix. Mais cela n'a, selon l'étude de Familles rurales qui a étudié les prix de 14 médicaments entre septembre et octobre 2018 dans 84 pharmacies et sur des sites Internet, pas eu l'effet escompté.

Des prix en augmentation

En dix ans, le prix du Nurofen a bondi de 24,65% tandis que le Strepsils a augmenté de 18,89%. Le Biafineact contre les brûlures affiche un prix 13,30% plus élevé et et le Maalox coûte 11,68% plus cher. Seul l'Imodiumcaps a connu une baisse de prix (-0,24%). Familles rurales dénonce également le manque d'information donnée au consommateur. "75% des boîtes sont dépourvues d’étiquette, la moitié des médicaments sont sur des présentoirs situés derrière le comptoir des pharmacies."

L'étude s'est également penchée sur les médicaments disponibles en ligne depuis 2013. Entre un produit vendu en officine et le même sur Internet, la différence est en moyenne de 190% - le prix le plus élevé étant celui de la pharmacie. Néanmoins, ces prix plus bas peuvent être compensés par les frais de port qui sont de 6,15 euros en moyenne.

À chacun ses responsabilités

Enfin, Familles rurales invite les consommateurs à ne pas céder "aux sirènes publicitaires" et à faire "jouer la concurrence". Les pharmaciens sont également enjoints à mieux informer les consommateurs sur les prix des médicaments. Quant aux pouvoirs publics, "des sanctions doivent être appliquées aux sites qui mettent sciemment en danger la vie de certains patients", assure l'étude précisant que "les médicaments ne sont pas des produits de consommation courante" et devraient être soumis au conseil de professionnels de santé.