Mailly : les ordonnances ne sont "pas la casse du code du Travail"

Jean-Claude Mailly salue la "concertation" autour de la réforme du droit du travail (photo d'archives).
Jean-Claude Mailly salue la "concertation" autour de la réforme du droit du travail (photo d'archives). © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
"Il y a des reculs dans cette loi, il y a aussi des avancées. Non, ce n'est pas la casse du code du Travail (...) le modèle social n'est pas remis en cause", a estimé le secrétaire général de FO vendredi. 

Les ordonnances réformant le code du Travail ne sont "pas la casse du code du travail", même si le projet du gouvernement "ne fait pas un ensemble équilibré", a estimé vendredi le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly. 

"Ça ne fait pas un ensemble équilibré". "Il y a des reculs dans cette loi, il y a aussi des avancées. Non, ce n'est pas la casse du code du Travail (...) le modèle social n'est pas remis en cause", a-t-il déclaré sur RMC/BFM TV. Pour autant, "ça ne fait pas un ensemble équilibré", juge-t-il. "Je ne défends pas la réforme, j'essaie d'être objectif", a ajouté Jean-Claude Mailly, qui l'année dernière avait été l'un des plus farouches opposant à la précédente réforme. 

"Trois mois de discussions intenses". La loi El Khomri, "on l'a découverte dans les journaux (...) là il y a eu une vraie concertation", a-t-il justifié pour expliquer pourquoi Force ouvrière n'irait pas cette fois manifester avec la CGT le 12 septembre."C'est pas quand le match est fini qu'il faut faire une manif. Le vrai combat a eu lieu pendant trois mois", "trois mois de discussions intenses", a-t-il poursuivi. Au final, "on n'a pas tout fait bouger" mais "on a obtenu que la branche continue à avoir un rôle important" et que le pouvoir de négocier des accords "reste du domaine des organisations syndicales" dans les entreprises de plus de 50 salariés.

Des motifs de désaccord. Jean-Claude Mailly a en revanche regretté que le projet permette aux entreprises de 11 à 20 salariés de négocier directement avec des salariés non mandatés par un syndicat en l'absence d'élus du personnel : "là on n'est pas d'accord". En outre, si le "droit à l'erreur" reconnu aux entreprises allait jusqu'à permettre de "modifier les motifs de licenciement, là ça pose un problème juridique et on est prêt à attaquer", a-t-il prévenu. Quant aux "ruptures conventionnelles collectives" annoncées, via des plans de départs volontaires en dehors d'un plan social, "les équipes creusent le dossier et essaient de voir s'il y a des loups sous cette affaire", a-t-il dit.