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Aurélien Fleurot // Crédit photo : Nicolas Guyonnet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Une motion de censure avait été déposée après un énième 49.3 d'Élisabeth Borne pour faire adopter le budget 2024. Le projet de loi de finances prévoit notamment que les ressources du Livret A et du livret de développement durable et solidaire (LDDS) seront utilisées pour financer l'industrie de défense française. Une manière de contraindre les banques à jouer le jeu.

Des banques trop frileuses et des PME qui ont parfois toutes les peines du monde à trouver des financements pour de l'armement : c'est le point de départ d'un amendement porté par Thomas Gassilloud, député du Rhône et président de la commission de la Défense nationale.

"C'est un signal important pour dire aux banquiers : 'On est dans un monde aujourd'hui qui est plus dangereux, où le droit international est malheureusement plus faible'. Et donc on a besoin des établissements bancaires, pour accompagner ce mouvement et faire en sorte que notre pays dispose d'une défense Nationale à la hauteur des risques auxquels il est confronté", détaille le député.

Un besoin d'investir par les entreprises de défense

Alors pas de confusion ! L'argent du livret A, géré par la Caisse des dépôts, ne sera pas concerné et sera toujours utilisé pour le logement social. Ce sont les 200 millions d'euros gérés par les banques qui pourront être mobilisés.

Une éclaircie pour les entreprises de défense qui ont besoin d'investir, d'innover, que ce soit pour lutter contre les risques cyber ou encore développer l'intelligence artificielle. De son côté, la Fédération bancaire française précise que la défense est une industrie stratégique et qu'il n'y a pas de problème systémique de financement.