Le marché automobile français démarre l'année en baisse

PSA reste le numéro un du marché français en janvier, devant Renault.
PSA reste le numéro un du marché français en janvier, devant Renault. © ERIC PIERMONT / AFP
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avec AFP , modifié à
Le marché automobile français a démarré l'année 2019 avec un recul des immatriculations de voitures neuves de 1,1%, dans la lignée de la baisse enregistrées ces cinq derniers mois. PSA reste en tête du marché français devant Renault.

Le marché automobile français a démarré l'année 2019 par une baisse de 1,1% en janvier, sur un an, les immatriculations de voitures neuves poursuivant un recul ininterrompu depuis le mois de septembre, sur fond de dégradation de la conjoncture économique.

PSA et Renault en baisse. Les constructeurs français ont fait globalement moins bien que le marché. PSA (Peugeot, Citroën, DS, Opel) a vu ses livraisons baisser de 1,6% en janvier, tandis que celle du groupe Renault (avec Dacia, Alpine) ont reculé de 3%, selon des données du Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA) publiées vendredi. En janvier, 155.087 véhicules ont été mis sur les routes.

Un effet "gilets jaunes". "C'est le premier mois, il faut être prudent" dans l'interprétation des chiffres, a expliqué François Roudier, le directeur de la communication du CCFA, qui table sur un marché "stable" à un haut niveau pour cette année. Il évoque un effet négatif du mouvement de contestation des "gilets jaunes".

"Il y a encore des soucis liés aux 'gilets jaunes'. Cela bloque l'activité des concessions et le transport des véhicules... C'est non négligeable", a-t-il souligné. Mais, selon François Roudier, "on n'est pas sur un gros décrochage de l'activité économique".

Un effet d'attente vis-à-vis des Clio et Peugeot 208. Il souligne également l'impact du renouvellement attendu cette année des deux modèles les plus vendus du marché français, les citadines Renault Clio et Peugeot 208, qui peuvent créer "un effet d'attente chez les clients". Le marché automobile français a progressé de 3% sur 2018, avec 2,17 millions de véhicules immatriculés.

Un marché en baisse depuis plusieurs mois. Cependant, il est en baisse continue depuis le mois de septembre et avait fini l'année par un recul à deux chiffres (-14,5%) au mois de décembre. Cette baisse constatée depuis cinq mois était d'abord liée à l'entrée en vigueur en Europe d'une nouvelle norme d'homologation des véhicules WLTP en septembre. Elle a contraint des constructeurs à ne plus vendre certaines références de motorisations diesel ne respectant pas les nouvelles exigences en matière de rejets polluants.

PSA toujours en tête devant Renault. L'effet "gilets jaunes" s'est fait ensuite fortement sentir en décembre. Le groupe PSA est resté numéro un du marché français en janvier, avec une part de marché de 35,4%. Citroën, porté par ses modèles C3 et C3 Aircross, a vu ses immatriculations progresser de 1,6%, tandis que les livraisons de Peugeot se sont essoufflées (-5,9%). La filiale allemande Opel a brillé (+7,6%) mais pas autant que la jeune marque DS (+21%) qui continue de profiter du succès de son nouveau SUV DS7 Crossback, dans des volumes toutefois plus restreints.

Le groupe Renault s'est maintenu en deuxième position (23,2% de part de marché), avec des immatriculations qui ont reculé davantage chez Dacia (-5,4%) que pour la marque au losange (-3,3%).

Volkswagen reste le premier importateur français. Parmi les constructeurs étrangers, Volkswagen est resté de loin le premier importateur sur le marché français, avec 11,4% du marché. Les livraisons du groupe ont progressé de 6,7% sur le premier mois de l'année. Le géant allemand a été tiré par la marque Volkswagen (17,2%) et dans une moindre mesure par Skoda (+1,5%). Porsche (23,3%), Audi (-6,9%) et Seat (-5,3%) ont au contraire freiné la performance globale.