Le chômage devrait reculer à partir de cet été

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EMPLOI - Les dernières prévisions de l’Unedic tablent sur une légère baisse dès cet été, qui pourrait s’accélérer en 2016.

Le contraste est saisissant : il y a un an, l’Unedic dévoilait de bien sombres prévisions et annonçait plus de 100.000 chômeurs supplémentaires dans l’année. Un an plus tard, l’organisme chargé de gérer l’Assurance chômage se montre bien plus optimiste : non seulement le chômage devrait commencer à reculer dès cet été, mais la baisse devrait en plus s’accélérer en 2017, année au cours de laquelle la France devrait compter 68.000 demandeurs d’emplois en moins.

Plus de hausses du chômage en 2015. L’Unedic a fait tourner ses ordinateurs ; la France devrait in fine compter à la fin de l’année 12.000 chômeurs supplémentaires en catégorie A, c’est-à-dire sans aucune activité. Mais, comme il y a déjà eu un afflux de plus de 35.000 demandeurs d'emploi sans activité entre janvier et avril, leur nombre total devrait donc diminuer d’environ 23.000 entre mai et la fin de l'année. A priori, la hausse du chômage devrait donc s’interrompre au cours des prochains mois.

Et 68.000 chômeurs de moins en 2016. Concernant 2016, la baisse serait franche, avec 68.000 demandeurs d'emploi sans activité en moins. Il s'agirait alors de la première année de recul depuis 2007, année qui a précédé une crise financière mondiale.  Résultat, l’exécutif pourrait bien revendiquer une inversion de la courbe du chômage, engagée dès l’été 2015.

Une amélioration qui ne concerne que la catégorie A. Si les prévisions de l’Unedic annoncent une amélioration de l’emploi, tout le monde n’en profitera pas forcément : alors que le  nombre de demandeurs d’emplois sans aucune activité – inscrits en catégorie A- devrait reculer, celui des chômeurs exerçant une activité réduire – les catégories B et C – devrait continuer à augmenter. Ces actifs en CDD, intérim ou temps partiel mais en quête d’un CDI  seront plus nombreux en 2015 : +134.000 cette année et +38.000 en 2016.

Le recul annoncé du chômage se fera donc au prix d’une précarisation de l’emploi déjà bien amorcée. D’abord parce que le retour de la croissance s'accompagne dans un premier temps de contrats courts, ensuite parce que la "transformation de long terme du marché du travail" montre une "forte progression des contrats de durée limitée", comme l’a souligné Vincent Destival, directeur de l'Unédic.

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