Vous êtes peut-être en train de le faire, le Dry january prend de l'ampleur chaque année. Un mois où l'on réduit sa consommation d'alcool pour des raisons de santé. Mais cela devient également un enjeu économique, un marché de niche certes, mais qui ne cesse de grandir. 

"On a réalisé, cette année, une croissance de plus de 40% du chiffre d'affaires"

Il y a dix ans, Mathilde Boulachin lance son négoce de vins près de Béziers. Et rapidement, elle se met à travailler sur des vins sans alcool ou plus précisément désalcoolisés. Un choix désormais payant pour la "Maison Chavin". 

"On a réalisé, cette année, une croissance de plus de 40% du chiffre d'affaires", explique Mathilde Boulachin. "Évidemment, on part d'en bas, mais par contre, on arrive sur des segments de marché qui commence à être tout à fait intéressant sur un plan économique. Nous, on est parti de rien, j'avais 5.000 euros en poche. Aujourd'hui, le négoce, c'est 15 millions d'euros franchis en 2024". 

Une évolution qui se retrouve dans les ventes en grandes surfaces, observe Matthieu Carpentier, consultant chez Circana, cabinet spécialisé dans la consommation : "On relevait une croissance du chiffre d'affaires des vins tranquilles sans alcool à hauteur de 28%. Donc c'est très dynamique, mais il faut remettre ça dans le contexte : le vin tranquille sans alcool, cela reste moins 1/2% des volumes de vins tranquilles écoulés en grande surface".

Mais preuve que ce marché grandit, Carrefour vient de lancer une marque distributeur spécialisée et propose au total une trentaine de références.