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Au micro d'Europe 1, l’ancien mannequin a déploré la disparition de l'enseigne parisienne, trois ans seulement après le décès de sa fondatrice.

Célèbre pour sa maille et ses rayures colorées, la maison de prêt-à-porter Sonia Rykiel a été liquidée jeudi, faute de repreneur. Depuis le décès de son emblématique créatrice, en 2016 à l'âge de 86 ans, l’entreprise connaissait de lourdes difficultés financières. Ce sont 131 salariés qui sont désormais licenciés. "Cette nouvelle est affligeante", a voulu réagir vendredi au micro d’Europe 1 la créatrice Inès de la Fressange, ancien mannequin qui a porté les vêtements de la styliste à la crinière rousse.

Pour elle, la domination de grands groupes réunissant plusieurs enseignes de luxe, comme Kering ou LVMH, ne laisse que peu d’espace sur le marché pour les enseignes de plus petite envergure dont certaines, pourtant, ont marqué l’histoire du vêtement. "On est rentré dans un système de groupes de luxe, qui sont de gros annonceurs, et on a l’impression que c’est difficile pour les autres", relève Inès de la Fressange.

"La disparition de Sonia Rykiel, ça n’est pas normal !"

"Je me dis qu’il y a un truc qui cloche. La France est bien contente d’être considérée comme le pays de la mode, alors peut-être que l’on va s’interroger en se disant que la disparition de Sonia Rykiel, ça n’est pas normal !", s’indigne encore l’ex-égérie Chanel.

En 2018, la célèbre griffe parisienne lancée à la fin des années 1960 affichait 35 millions d'euros de ventes, dont la moitié réalisée en France, pour une perte nette de 30 millions d'euros. Trois repreneurs se sont montrés intéressés pour reprendre le flambeau, dont Emmanuel Diemoz, à l’origine du redressement spectaculaire de Balmain. En jetant tous les trois l’éponge, ils ont finalement scellé le destin de la marque.