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Barthélémy Philippe / Crédits photo : ANTOINE BOUREAU / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Très attendu depuis le pic en février 2022, la baisse de l'inflation n'a pour autant pas encore beaucoup d'effets sur les prix affichés en magasin. Et pour faire face aux dépenses de l'année, un Français sur trois s'apprête par exemple à diminuer sa consommation alimentaire, devenue un casse-tête pour les petits budgets.

L'inflation baisse enfin et devrait continuer à baisser selon les dernières prévisions de L'Insee. En février 2022, la France connaissait le pic de l'augmentation des prix, en hausse de 6,3% sur un an. Aujourd'hui, l'inflation s'établit à 4,9% contre 5,2% l'année précédente à la même période. Mais dans les rayons, les consommateurs ne ressentent pas cette baisse des prix sur leur ticket de caisse. Conséquence : les Français se serrent la ceinture. Selon le baromètre annuel des tendances de consommation du cabinet Wavestone, un Français sur trois s'apprête même à diminuer sa consommation alimentaire.

Acheter moins cher

Beaucoup d'entre eux prévoient de couper dans plusieurs postes de dépenses en 2024. Un Français sur trois s'apprête par exemple à diminuer sa consommation alimentaire, c’est le cas d’Alexia. Cette Parisienne au tout petit budget subit le casse-tête des courses alimentaires au quotidien et ça va continuer cette année. "Je coupe, je prends le moins cher. Et encore quand j’arrive, le moins cher est parti. Du coup, je suis obligée de faire trois magasins différents", décrit-elle.

Bertille, assistante maternelle, préserve elle tant bien que mal la qualité de son alimentation, avec de petites astuces : "Je commande les paniers anti-gaspi. C’est moins cher. Et en général, c’est du bio", confie-t-elle. À côté de ses études, Lola enchaîne les petits boulots. Et pourtant, elle va devoir couper dans ses dépenses d’habillement, comme près de deux Français sur trois : "Je me dirige vraiment vers la seconde main, beaucoup plus qu’avant. Parce que c’est trop cher !", proteste l'étudiante.

Et les arbitrages ne concernent pas que l’alimentaire et le textile. La moitié des Français comptent réduire leur consommation d’énergie, d’électricité, de gaz ou d’essence tandis qu’ils sont près de six sur dix à prévoir de couper dans leurs dépenses consacrées aux sorties et aux loisirs.