L'allocation de rentrée scolaire (ARS), qui aide les parents aux revenus modestes à payer cartables et autres fournitures, va être versée mercredi en métropole et dans la plupart des départements d'outre-mer, selon le gouvernement. Une aide qui intervient au moment où les syndicats étudiants dénoncent une hausse impressionnante des prix pour la rentrée universitaire. Selon l'Unef, le coût de la vie étudiante en 2023 a augmenté de 6,5% par rapport à 2022, soit une hausse de 595 euros.
"Il n'y avait aucune course alimentaire à côté"
Une hausse due à l'inflation et qui a pénalisé de nombreux étudiants comme Fleur, étudiante en sociologie. Parmi toutes ses charges, l'alimentation était devenue son poste de dépenses le plus important. L'étudiante a donc élaboré un stratagème pour limiter ses dépenses. "J'ai trouvé un job étudiant dans la restauration pour ne pas avoir à acheter de nourriture. Je mangeais midi et soir au restaurant et aussi avec les repas du Crous. Il n'y avait aucune course alimentaire à côté", raconte-t-elle.
"La réforme des bourses n'est pas à la hauteur par rapport à l'inflation"
Pour d'autres, le logement, l'énergie ou encore les transports peuvent poser un problème. Au total, les étudiants ont dû dépenser 50 euros de plus par mois en moyenne. Une hausse que même la revalorisation des bourses n'a pas su compenser. "On a un gouvernement qui a décidé de faire une réforme des bourses qui n'est clairement pas à la hauteur par rapport à l'inflation. Elle est largement insuffisante pour vivre et ça représente beaucoup trop peu d'investissements contre la précarité", affirme Hania Hamidi, secrétaire générale de l'Unef. Selon l'Unef, le coût de la vie étudiante n'avait jamais autant augmenté en 19 ans.