INFO EUROPE 1 - Retraites : la publication du rapport Delevoye retardée de quelques jours

Le haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye devrait remettre son rapport dans le courant de la semaine du 15 juillet. 1:30
  • Copié
Anne-Laure Jumet, édité par Thibauld Mathieu , modifié à
Le gouvernement veut prendre son temps avant de présenter aux Français le rapport de Jean-Paul Delevoye, issu d’un an et demi de concertations. La date initialement prévue va donc être un peu repoussée afin de finaliser les dernières recommandations.
INFO EUROPE 1

Voilà venu le temps des premières pistes sur la réforme sensible des retraites. Mais alors que le rapport du haut-commissaire Jean-Paul Delevoye devait être présenté aux alentours du 10 juillet, il faudra finalement encore attendre quelques jours de plus, avec une restitution prévue dans le courant de la semaine du 15 juillet, selon les informations d'Europe 1.

Matignon dans la boucle

"Pas la peine de se précipiter, on peut bien prendre huit jours de plus" estime une source proche du dossier. L'enjeu est crucial puisque ce document doit préfigurer le projet de loi instaurant en 2025 un système de retraites par points et supprimant les régimes spéciaux. Et le sujet est si sensible qu'il est sur la table du Premier ministre. Une nouvelle réunion a lieu dimanche autour d'Édouard Philippe, de Jean-Paul Delevoye et des ministres concernés. Cinq réunions de ce type ont d’ailleurs déjà eu lieu ces dernières semaines à Matignon, toujours les dimanches.

Une deuxième séquence de concertation à la rentrée

À l’arrivée, ce rapport doit proposer aux partenaires sociaux des pistes précises, avec tout de même un certain nombre d’hypothèses ouvertes. Il y aura ensuite à la rentrée une deuxième séquence de concertation. Enfin, les Français pourront consulter une centaine de simulations, des cas-types permettant de comprendre la réforme.

À l’issue de cette phase, qui pourrait durer jusqu’en novembre, le projet de loi sera présenté en Conseil des ministres, puis arrivera au Parlement en janvier 2020. Un calendrier qui reste incertain : dans les rangs de la majorité, on se demande s’il est bien opportun de débattre d’un sujet aussi explosif, à quelques mois des municipales.