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Virginie Salmen , modifié à
Un rapport des ONG Oxfam et les Amis de la Terre dénonce la contribution des banques françaises aux émissions de gaz à effet de serre. A cause de leurs investissements dans des entreprises polluantes, elles aggravent la crise climatique. Un seul bon élève, le Crédit Agricole, se distingue du rapport. 
INFO EUROPE 1

A quelques jours de l'ouverture de la COP 25 à Madrid, Europe 1 vous dévoile jeudi un rapport choc sur la très forte contribution des banques aux émissions de gaz à effet de serre. Une étude réalisée par plusieurs ONG : Oxfam et les Amis de la Terre. Selon ce rapport, en équivalent en émission de gaz à effet de serre, les activités financées par les grandes banques françaises émettent cinq fois plus qu’un pays comme la France. 

C'est par leurs choix d'investissements et non pas par leurs activités quotidiennes que les banques "polluent" en finançant des entreprises avec des projets de mines de charbon, de centrales thermiques, de forage pétrolier comme Total ou ses concurrents étrangers.

Les banques aggravent la crise climatique

En achetant des actions, les banques françaises aggravent la crise climatique, selon ce rapport porté par Cécile Duflot, la directrice générale d'Oxfam."Très concrètement en 2019, deux grandes banques française, la Société générale et la BNP Paribas ont renouvelé leurs prêts à RWE, un des plus gros producteur d'énergie allemand, et un des plus gros pollueur européen", explique la directrice. "Cette société a majoritairement, et très largement, des centrales à charbon, qui sont les pires émettrices de gaz à effet de serre et les pire responsables du dérèglement climatique." 

Selon le rapport, il y a quand même un bon élève. Le Crédit Agricole a retiré plus de trois milliards d’euros d’investissement sur le secteur du charbon. En revanche, il y a encore des progrès à faire sur le pétrole et le gaz. Mais c'est la preuve qu'une grande banque, la dixième mondiale, peut y arriver.