Supermarché France 1:08
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Baptiste Morin, édité par Alexandre Dalifard , modifié à
Alors que cela fait bientôt un an que la guerre en Ukraine a débuté, ce conflit a eu plusieurs conséquences sur l'économie mondiale notamment avec l'inflation. Cette invasion menée par la Russie impacte donc le porte-monnaie des ménages français qui déboursent entre 30 et 40 euros chaque mois par foyer.

Vendredi, cela fera un an que la guerre en Ukraine a débuté. La facture des aides militaires et financières de l’Europe a été estimée à de nombreuses reprises. Mais le service économie d’Europe 1 a, lui, calculé le coût quotidien de la guerre que les foyers français paient chaque mois. Car le conflit a fait bondir l’inflation et les ménages français le payent donc directement de leur poche.

450 euros par ménage en 2022

En décembre 2021, la Banque de France prévoyait une hausse du pouvoir d’achat des ménages en 2022 de 0,6 point. Un an plus tard, elle notait qu’il s’était finalement dégradé de 0,6 point. Nous pouvons donc estimer la perte de pouvoir d’achat liée à la guerre en Ukraine à 1,2 point. Concrètement, en prenant le revenu disponible moyen d’un ménage (quelque 3.100 euros mensuels), la guerre coûte donc entre 30 et 40 euros par foyer chaque mois. Sur l’année 2022, la facture atteint alors 450 euros par ménage.

C’est en grande partie le poste alimentaire qui a pesé sur le budget des ménages. En 2022, les prix ont augmenté de plus de 13% d’après l’Insee. Mais il y a aussi le carburant. Toujours d’après l’Insee, les prix des produits pétroliers ont augmenté de plus de 16%, l’année passée. Ces hausses sont plus marquées et laissent donc entrevoir le coût qu’aurait eu la guerre en Ukraine via l’inflation si l’Etat n’avait pas agi.

Revalorisations et bouclier tarifaire ont atténué la facture

En fait, si la guerre ne pèse finalement pas plus sur le portefeuille des Français, c’est l’effet des différentes revalorisations. Le salaire minimum a été augmenté de 1,8% au 1er janvier 2023. Les pensions de retraites ont été revalorisées de 4% en juillet 2022 quand les allocations chômage prenaient elles 2,9%. Voilà pourquoi la baisse du pouvoir d’achat est plus limitée que ce que l’inflation aurait pu faire redouter.

Et puis, il y a surtout l’effet du bouclier sur les prix du gaz et de l’électricité. Pour prendre la mesure de son efficacité, il faut regarder dans les dépenses de l’Etat. Le dispositif lui a coûté 58 milliards d’euros en 2022. C’est autant que les ménages français n’ont pas eu à débourser.