11 communes sont concernées par l'arrêté qui organise un abattage préventif. 1:14
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Zoé Pallier avec AFP
Les volailles d'une centaine de communes du Sud-Ouest devront être abattues à titre préventif face à la grippe aviaire. Les exploitants ne cachent pas leur colère et leurs déceptions après plusieurs années minées par le virus, alors que 40.000 canards avaient déjà été tués lors d'un précédent abattage préventif. 

Le virus n'est pas transmissible à l'homme, mais il est hautement dangereux pour les volailles. Face à la résurgence de la grippe aviaire, les autorités ont ordonné l'abattage préventif de volailles d'élevage dans une centaine de communes, principalement des Landes mais aussi des Pyrénées-Atlantiques, afin de maîtriser la propagation. Un précédent arrêté, en date du 23 décembre, avait déjà ordonné un abattage préventif dans 11 communes des Landes. 40.000 canards avaient ainsi dû être abattus.

Des éleveurs "dépités"

Un "abattage préventif est ordonné en vue d'accélérer la maîtrise de l'épizootie", indique l'arrêté. Le texte met notamment en avant "la forte densité d'élevages de volailles dans le département des Landes".

Serge Mora, président du Mouvement de défense des exploitants familiaux (Modef) des Landes, s'insurge : "les éleveurs sont vraiment dépités. Certains sont, psychologiquement, complètement abattus. C'est la troisième fois en cinq ans que des volailles doivent être abattues. L'éleveur qui voit ses animaux en parfaite santé comprend mal, voire pas du tout, qu'on vienne abattre des animaux comme cela."

Les indemnisations attendues

Une centaine d'exploitants ont manifesté samedi dernier pour exprimer leur colère face à ces mesures difficiles. La grippe aviaire a été détectée dans 18 foyers français cette année. L'épisode d'influenza a débuté mi-novembre, en raison des migrations d'oiseaux sauvages dans le Sud.

Serge Mora craint que ces coups de semonce répétés ne poussent certains producteurs à jeter l'éponge et à changer d'activité. Les exploitants attendent désormais de connaître les modalités de leur indemnisation.