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Grèce : la Bourse de Paris plie mais ne rompt pas

Benoist Pasteau avec AFP - Mis à jour le . 2 min
Grèce : la Bourse de Paris plie mais ne rompt pas
© LOUISA GOULIAMAKI/AFP

La Bourse de Paris a connu un lundi fortement agité. Les inquiétudes liées au référendum grec ont particulièrement touché les indices bancaires. 

Lundi agité pour la Bourse de Paris. L'indice référence CAC 40 a fortement souffert lundi (-3,74%) des inquiétudes liées au référendum grec et à la sortie éventuelle du pays de la zone euro, mais sans jamais flancher.

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Pertes limitées. L'indice CAC 40 a perdu 189,35 points à 4.869,82 points, dans un volume d'échanges soutenu de 6,1 milliards d'euros. Vendredi, il avait pris 0,35%. Passée la chute de près de 5% à l'ouverture, à l'instar de ses voisines européennes, la place a un peu limité ses pertes et est revenue à peu de chose près au niveau où elle était 10 jours plus tôt avant de s'emballer en croyant à un accord.

"Les investisseurs prennent du recul". "Il n'y a pas de panique, c'est vraiment le point important", a souligné Renaud Murail, un gérant de Barclays Bourse. "Le marché ne fait qu'effacer la hausse de la semaine dernière, avec beaucoup de recul mais pas de mouvement de vente à tout prix. Comme il est très difficile pour le marché de spéculer sur un scénario politique qui lui échappe totalement, les investisseurs prennent du recul et assurent leurs arrières", a-t-il ajouté.

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Les banques encaissent le choc, toutes les valeurs touchées. Sur le marché parisien, toutes les valeurs du CAC 40 ont baissé, banques en tête. BNP Paribas a ainsi perdu 5,32% à 42,09 euros, Crédit Agricole 5,02% à 13,43 euros et Société Générale 5,32% à 42,09 euros. Les valeurs industrielles ont aussi souffert, à l'image de Alcatel-Lucent (-4,26% à 3,33 euros), Saint-Gobain (-3,91% à 41,15 euros) ou Total (-3,83% à 44,64 euros).

• Les Bourses européennes fortement affectées

Paris n'est évidemment pas la seule place boursière chahutée par les incertitudes grecques. Londres, Francfort, Madrid et Milan, entre autres, ont également payé.

#Londres a terminé en forte baisse de 1,97%, l'indice FTSE-100 chutant de 133,22 points à 6.620,48 points. Le secteur bancaire de la City a reculé fortement: Barclays a cédé 2,97% à 264,25 pence, RBS 2,61% à 357,60 pence et HSBC 2,17% à 577,10 pence.

#Francfort a elle aussi accusé le coup. L'indice vedette Dax a clôturé en forte baisse de 3,56% à 11.083,20 points. Les banques sont les plus plombées: Commerzbank a lâché 4,77% à 11,58 euros, et Deutsche Bank a plongé de 5,81% à 27,16 euros.

#Madrid a décroché de 4,56% à 10.853,90 points. Les valeurs bancaires ont été particulièrement malmenées là aussi. Banco Santander a lâché 6,70% à 6,33 euros et BBVA 6,02% à 8,82 euros, Bankia 4,25% 1,13 euro, Banco Sabadell 5,20% à 2,17 euros, Bankinter 4,33% à 6,63 euros, Banco Popular 7,18% à 4,37 euros, CaixaBank 4,32% à 4,17 euros.

#Milan a pour sa part lâché 5,17% à 22.570 points, plombé en particulier par les valeurs bancaires, très exposées à la dette italienne, dont les taux ont rebondi lundi.
UniCredit a reculé de 7,12% à 6 euros et Intesa Sanpaolo de 6,10% à 3,266 euros. La banque toscane Monte dei Paschi di Siena (BMPS) a pour sa part vu son titre chuter de 10,24% à 1,77 euro.