France : il sera «probablement difficile de tenir» l'objectif d'un déficit public à 4,9% du PIB en 2023

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avec AFP
L'objectif affiché par le gouvernement français d'atteindre un déficit public à 4,9% du produit intérieur brut (PIB) en 2023 sera "probablement difficile" à tenir, a indiqué lundi une source au ministère de l'Économie. Une deuxième mauvaise nouvelle pour le gouvernement, qui vient de revoir à la baisse la prévision de croissance pour l'année 2024. 

L'objectif affiché par le gouvernement français d'atteindre un déficit public à 4,9% du produit intérieur brut (PIB) en 2023 sera "probablement difficile" à tenir, a indiqué lundi une source au ministère de l'Économie. "S'agissant du déficit 2023, la réalité c'est que nos recettes ont été beaucoup moins dynamiques que prévu en fin d'année et qu'il sera probablement difficile de tenir le 4,9% en 2023", a affirmé cette source.

Fin octobre, le gouvernement avait indiqué que ce déficit passerait sous la barre des 5%, après avoir été anticipé à 5% dans le projet de loi de finances initial. Le gouvernement a toutefois maintenu lundi sa prévision d'un déficit à 4,4% du PIB pour 2024, qu'il compte atteindre en engageant 10 milliards d'euros d'économies supplémentaires. L'objectif à moyen terme est de repasser le déficit public sous la barre des 3% du PIB en 2027.

Révision de croissance compte tenu "du nouveau contexte géopolitique"

"Moins de recettes, ça doit nous amener à moins de dépenses pour tenir notre objectif de 4,4% de déficit en 2024", a affirmé le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire lundi au cours d'un échange avec la presse. La veille, le dirigeant avait annoncé un coup de rabot sur la prévision de croissance française pour 2024, à 1%, et annoncé 10 milliards d'euros d'économies portant notamment sur les dépenses courantes des ministères, sur l'aide au développement et sur le dispositif de soutien à la rénovation thermique "MaPrimeRénov'".

Cette prévision de croissance "tient compte du nouveau contexte géopolitique", a expliqué le ministre de l'Économie sur la chaine de télévision TF1, évoquant la guerre en Ukraine, le Moyen-Orient, le "ralentissement économique très marqué en Chine" et "une récession en 2023 en Allemagne".