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Victor Pourcher , modifié à
C'est une des conséquences de la guerre en Ukraine et des sanctions économiques imposées à la Russie : la flambée du prix du gaz. Les répercussions sur l'industrie française commencent à se faire sentir. Certaines usines ont même dû arrêter leur production. C'est le cas du site du groupe Yara, au Havre, qui produit de l'ammoniac et de l'urée pour de l'engrais. Un processus qui nécessite de grosses quantités de gaz naturel.

Plus aucune fumée ne sort des grandes cheminées bleues qui transpercent le nœud d'immenses tuyaux métalliques. Depuis une semaine, les machines ne tournent plus. Le directeur du site Johan Labby a déjà connu des arrêts de l'installation, mais celui-ci est particulier. "La donnée qui a changé cette fois-ci, c'est simplement de se dire que là, on a arrêté pour des raisons économiques. Et ça, c'est un élément qui est nouveau pour nous", confie-t-il sur Europe 1. Il garde un œil sur le prix du gaz qui représente 90% des coûts de production et l'autre sur les chaudières et les turbines. Car les salariés, casque vissé sur la tête, n'ont pas arrêté de travailler. L'heure est à la maintenance, comme l'explique Loïc Mollard, responsable de la production.

L'espoir que les prix se stabilisent

"On profite de cette opportunité-là pour faire les travaux qu'on ne peut pas réaliser en marche. Dans le bâtiment au fond, on avait une déviation importante qu'on devait corriger. On a également dû faire des travaux de maintenance en chaudronnerie dans le bâtiment qui est derrière en béton", explique-t-il sur Europe 1. 

Sur le parking, le ballet des camions aussi se poursuit pour expédier les nombreux stocks dont dispose le site. Un fonctionnement sans production qui durera au moins deux semaines, en espérant que les prix se stabilisent. Jean Castex doit annoncer cet après-midi son plan résilience, avec plusieurs milliards d'aides aux entreprises en difficulté.