Payer votre eau plus chère en été lorsqu'elle se fait plus rare, ce n'est peut-être pas encore d'actualité… Sauf pour les habitants de Grasse ! Dans cette commune des Alpes-Maritimes, le maire, Jérôme Viaud, a mis en place une tarification saisonnière la semaine dernière. L'idée : inciter à la sobriété en augmentant le prix d'une denrée qui se fait de plus en plus rare, notamment à cause de la sécheresse. Une bonne solution ? Europe 1 vous a posé la question.
Une taxe écologique ? La mesure divise
Chaque jour, Xavier fait couler l'eau du bain pour Alexis, son fils de 15 mois. Un bain qu'il partage avec lui pour éviter le gaspillage d'eau. "On fait déjà très attention", confirme-t-il. Alors si la facture venait à augmenter, il paierait mais à contrecœur. "Nous sommes à moins de 200 euros par mois, alors nous dire qu'on va encore augmenter le prix de l'eau… Qu'il y ait des mesures écologiques, oui, on peut l'accepter. Mais l'été on boit déjà l'eau du robinet, on n'achète pas d'eau minérale, donc c'est compliqué", confie le papa.
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À l'inverse, Marie serait prête à faire des efforts pour la bonne cause : payer plus permettrait un changement des mentalités. "Ça peut être aussi un moyen pour sensibiliser les gens qui remplissent leur piscine, par exemple. Et comme l'électricité cet hiver, j'ose espérer que ça sensibiliserait les gens à ce que représente l'eau. C'est un bien qui jusqu'à maintenant, est infini, mais pas tant que ça en fait", explique-t-elle.
Pour d'autres payer plus au nom de l'écologie c'est non. Et pour Amed, ce serait même contre-productif : "Moi, personnellement, je ne pense pas que je modifierais davantage ma consommation. On taxe sans expliquer, sans sensibiliser. C'est une taxe écologique", conteste-t-il. Augmenter le prix de l'eau pour inciter à l'économiser, une mesure contre-intuitive que les consommateurs doivent encore apprivoiser.