"Dieselgate" : un dirigeant de Porsche arrêté en Allemagne

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Porsche a été visé par des perquisitions, mercredi. © THOMAS KIENZLE / AFP
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avec AFP , modifié à
Le constructeur a été visé mercredi par de premières perquisitions dans le cadre d'une enquête liée au scandale des moteurs diesel truqués. 

Un dirigeant de Porsche a été placé en détention provisoire en Allemagne dans la foulée de perquisitions liées au vaste scandale des moteurs diesel truqués, a annoncé vendredi un porte-parole du constructeur. 

"Risque de fuite". Le patron de Porsche, Oliver Blume, a "informé les salariés du placement en détention provisoire par le parquet de Stuttgart d'un dirigeant", a indiqué un porte-parole de la marque de voitures de luxe appartenant au groupe Volkswagen. Selon les journaux allemands Bild et Wirtschaftwoche, il s'agit de Jörg Kerner, ex-responsable des moteurs de Porsche, qui travaillait chez Audi lorsqu'a éclaté le scandale.

Sans préciser l'identité du détenu, un porte-parole du parquet de Stuttgart a confirmé l'arrestation mercredi d'un suspect pour "risque de fuite et de dissimulations de preuve", juste après les perquisitions visant deux responsables et un ex-cadre de Porsche. Il a été placé en détention "jeudi soir".

Premières perquisitions pour Porsche. "Porsche ne développe ni ne produit de moteurs diesel ou de logiciels associés", s'est défendu vendredi le patron de la marque de luxe dans son courrier aux salariés cité dans la presse. Oliver Blume y qualifie les logiciels installés dans les moteurs diesel et soupçonnés par la justice allemande d'être truqués "d'inadmissibles" et assure que Porsche n'était pas au courant.

Plus de 160 policiers et une trentaine de magistrats ont été mobilisés mercredi pour une vaste opération de perquisitions dans dix endroits en Bavière et dans le Bade-Wurtemberg, visant "un membre du directoire et un haut responsable de Porsche", ainsi qu'un ancien cadre du groupe passé chez Audi, avait indiqué le parquet de Stuttgart. Il s'agit des premières perquisitions visant Porsche dans ce dossier.

Volkswagen avait reconnu avoir équipé 11 millions de ses voitures diesel, dont environ 600.000 aux États-Unis, d'un logiciel capable de fausser le résultat des tests antipollution et dissimulant des émissions dépassant parfois jusqu'à 40 fois les normes autorisées.