Les spécialistes se veulent rassurants : la France ne devrait pas manquer de diesel l'hiver prochain. 1:34
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Aurélien Fleurot / Crédit photo : FREDERIC SCHEIBER / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
L'Agence Internationale de l'Énergie s'inquiète à propos de la quantité de diesel disponible en Europe pour l'hiver prochain. Les capacités des nouveaux pays fournisseurs - l'Union européenne ayant imposé un embargo sur le pétrole brut russe - sont au cœur des interrogations. Mais les experts se veulent rassurants.

Malgré le développement de l'électrique, le diesel n'est pas mort en France, bien au contraire. Selon le baromètre Aramisauto/Opinionway, tout juste paru, il reste plébiscité par les automobilistes, et notamment les ménages modestes. 30% d'entre eux ont l'intention d'opter pour ce carburant, dans l'optique d'un futur achat. Mais en aura-t-on suffisamment cet hiver ? Cette question a été soulevée par l'Agence Internationale de l'Énergie qui s'inquiète de la quantité de diesel disponible en Europe d'ici à quelques mois. 

Au centre des interrogations : les capacités des nouveaux pays fournisseurs à assurer leur mission. Pour rappel, l'Union européenne a imposé un embargo sur le pétrole brut russe, en réponse à l'invasion de l'Ukraine. Mais si l'approvisionnement se révèle en effet complexe, les spécialistes se veulent rassurants. À commencer par Olivier Gantois, président de l'Ufip Énergies et Mobilités, l'Union française des industries pétrolières. 

Côté tarifs, pas d'éclaircie à l'horizon

"La crainte de l'Agence Internationale de l'Énergie, c'est que ces fournisseurs alternatifs aient des difficultés à fournir la qualité spécifique que demande l'Europe pour son gazole, notamment en hiver, car ce sont des qualités de tenue au froid qui sont un peu différentes. De notre côté, nous n'avons aucune inquiétude quant à la capacité qu'aura l'Europe, et en particulier la France, de se fournir en gazole pour satisfaire ses besoins", assure le spécialiste. Pas d'inquiétude, selon lui, ni pour cet hiver, ni même pour l'année 2024. 

En revanche, côté tarif, l'horizon ne devrait pas s'éclaircir. "Les marchés restent nerveux. Au moindre prétexte, les prix peuvent monter. Cela fait pratiquement un an qu'ils n'ont pas baissé en dessous de 75 dollars le baril, ce qui reste un prix relativement élevé", développe Olivier Gantois. Si l'attaque du Hamas contre Israël ne devrait pas avoir d'impact direct, la demande mondiale n'en finit pas d'augmenter. Et les pays exportateurs de pétrole viennent à nouveau de s'entendre sur le maintien du niveau actuel de leur production.