Après les confinements et les couvre-feux, comment se portent les fleuristes ?

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Le gouvernement pourrait annoncer de nouvelles mesures pour lutter contre la propagation de la pandémie jeudi, dont un couvre-feu avancé à 18h dans l’ensemble du pays. Une possibilité qui inquiète les fleuristes comme Franck Poncet, président du directoire d’Emova groupe, propriétaire de Monceau Fleurs.

Si un reconfinement est écarté à court terme, le gouvernement pourrait annoncer jeudi de nouvelles mesures pour freiner la propagation du coronavirus. Parmi les pistes évoquées : un élargissement du couvre-feu à 18h dans l’ensemble du pays, et non plus uniquement dans les départements de l’Est. Cette hypothèse suscite l’inquiétude de Franck Poncet, président du directoire d’Emova groupe, propriétaire de Monceau Fleurs.

"On redoute le couvre-feu à 18h parce que cela va réduire mécaniquement l’amplitude horaire de nos commerces. Souvent, les fleurs s’achètent à la dernière minute, quand on sort du travail ou des transports", a-t-il déclaré mercredi dans l’émission La France Bouge sur Europe 1.

"Plus on réduit l’amplitude horaire de nos commerces et on réduit nos occasions d’achat, plus ça a d’impact. Or, ce qui n’est pas vendu n’est pas récupéré", a-t-il poursuivi.

Le marché des fleurs est "ultra résilient"

Franck Poncet a ensuite dressé le tableau de l’année écoulée, marquée par deux confinements et le couvre-feu. Mais selon lui, le marché des fleurs s’en est plutôt bien sorti. "Si on exclut les périodes de confinement, le marché se porte plutôt bien. C’est un marché ultra résilient, qui encaisse bien les cycles économiques et les différentes crises. Il est en croissance tous les ans, de environ 1 à 2%", a-t-il détaillé.

"Le marché a tendance à se valoriser, on achète de belles fleurs, et à se moderniser et à se rajeunir. C’est un marché de plus en plus tendance, on a envie de couleurs, de fraîcheur. On a une clientèle plus jeune et plus féminine", a-t-il assuré.

Franck Poncet a cependant gardé en travers de la gorge le confinement, lors duquel les fleuristes n’avaient pas été considérés comme un commerce essentiel. "Le confinement ne nous a pas aidé. Quand on nous qualifie de commerce non-essentiel, c’est un peu difficile à accepter", a-t-il cinglé.