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Invité d'Europe 1, dimanche, le président de la Confédération des commerçants de France, Francis Palombi, a insisté sur le "pessimisme terrifiant" qui règne chez les commerçants touchés par les mesures liées au coronavirus.
INTERVIEW

Ils sont en première ligne face aux mesures drastiques annoncées par Édouard Philippe pour lutter contre le coronavirus : les commerçants vivent actuellement dans un "pessimisme terrifiant", selon le président de leur Confédération, Francis Palombi, invité d'Europe 1 dimanche soir.

Face à cette crise sanitaire devenue économique, une réunion aura lieu lundi matin, à 9 heures, à l'initiative du ministère de l'Economie. "Je vais axer mes demandes avec les autres organisations professionnelles pour demander une suppression des charges patronales et sociales tant que la crise sera là", affirme Francis Palombi. 

Un appel aux banques

Le président de la Confédération des commerçants de France, qui représente à la fois les gérants de commerces indispensables donc ouverts (comme les boulangeries, les épiceries, les bureaux de tabac) et non-indispensables (les commerces non-alimentaires) porte plusieurs demandes : "Il faut que l'Etat demande aux banques de suspendre tout remboursement d'emprunts actuels, abolir tout frais financiers à quelque niveau que ce soit. Il faut que le gouvernement demande aux assurances que la perte d'exploitation soit compensée."

Que ces demandes soient satisfaites ou pas, Francis Palombi constate déjà un grand désarroi des commerçants dans cette période qui bouleverse la vie en société : "Je souscris à ce qu'Anne Hidalgo a dit, sur le besoin d'une cellule psychologique : il y a des commerçants qui ne savent plus à quels saints ils vont être voués et qui se disent 'si on ferme, on ne rouvrira plus'."

Un fonds de solidarité dès lundi

Dimanche soir, sur France 2, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a annoncé la mise en place d'un dès lundi d'un "fonds de solidarité, en particulier pour les indépendants". Cela "coûtera des dizaines de milliards d’euros. Nous ferons le nécessaire", a affirmé le ministre.