Agnès Pannier-Runacher 1:25
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Maud Descamps
La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a estimé jeudi soir que la France pourrait se passer du gaz russe, sous conditions, à savoir si les méthaniers assurent les livraisons prévues et si les stocks sont reconstitués. Plus tôt jeudi, la  Elisabeth Borne avait expliqué que la France comptait remplir ses stockages de gaz à près de 100% d'ici à l'automne.

La ministre de la Transition Énergétique a déclaré au micro de BFM Business jeudi que la France pourrait se "passer du gaz russe". Avec l'arrêt de livraison de gaz russe et 26 réacteurs nucléaires à l'arrêt sur les 56 que compte le parc Français, l'hiver prochain s'annonce donc compliqué pour répondre à nos besoins en énergie. Les Français vont ainsi devoir réduire leur consommation de 10%, a expliqué Agnès Pannier-Runacher. 

Une réduction de la consommation sur deux ans

"Ce qui peut être immédiatement activé, c'est la sobriété. D'abord au niveau de l'État, et nous allons travailler avec des entreprises pour qu'elles puissent elles-mêmes prendre des décisions dès l'automne prochain pour réduire leur consommation d'énergie", a-t-elle déclaré. Cette réduction de la consommation de 10% se ferait donc sur deux ans, le temps que les entreprises mais aussi les collectivités et les agences de l'Etat s'adaptent : c'est-à-dire faire des travaux de rénovation énergétique, changer de mode de chauffage, ou encore de rythme de travail pour réduire les heures de chauffe. 

Remplissage des stockages

En parallèle de ces économies d'énergie, pour sécuriser notre approvisionnement en gaz, la France veut remplir ses stockages à près de 100% d'ici au début de l'automne. Du gaz importé par bateau essentiellement, du GNL, du gaz naturel liquéfié. Et la Première ministre Elisabeth Borne a confirmé qu'un nouveau terminal méthanier flottant serait construit dans le port du Havre pour accueillir ce GNL. Il ne sera opérationnel qu'à l'hiver 2023.