Le grand dialogue stratégique sur l'avenir de l'agriculture en Europe s'est ouvert ce jeudi à Bruxelles. 1:17
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Baptiste Morin / Crédit photo : JOHN THYS/AFP
Alors que la colère enfle du côté des agriculteurs, Bruxelles lance un grand dialogue stratégique sur l'avenir de l'agriculture en Europe. Avec un objectif : tenter de désamorcer cette crise. Car l'empilement des normes, parfois absurdes, complique le travail des agriculteurs.

Tous les regards sont tournés vers Bruxelles pour le lancement d'un grand dialogue stratégique sur l'avenir de l'agriculture en Europe. Il s'agissait d'une promesse de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pour désamorcer cette crise qui prend de l'ampleur dans quasiment tous les pays de l'Union européenne.

L'empilement des normes parfois absurdes, voire l'excès de zèle français, pose problème aux agriculteurs. L'exemple le plus emblématique, ce sont les fameuses haies. Quatorze textes au total : certains conditionnent les aides à l'Europe, la fameuse politique agricole commune (Pac), d'autres se trouvent dans le code rural, le code de l'urbanisme, le code du patrimoine ou même les arrêtés locaux.

Lourdeur administrative

C'est à Bruxelles aussi que les agriculteurs doivent la règle des 4% de terre qu'ils doivent laisser en jachère pour favoriser la biodiversité. Nos agriculteurs y voient surtout la baisse de production qui en découlera et donc la baisse de revenus pour eux.

Il y a aussi des règles franco-françaises. Un exemple que donnait à Europe 1 un producteur de lait : quand vous avez une fosse à lisier qui déborde, ce qui arrive au cours d'un hiver pluvieux comme celui que nous sommes en train de vivre, si vous voulez intervenir sur cette fosse, là encore, il va falloir remplir un document. Voilà pourquoi, en moyenne, les agriculteurs passent 9 heures par semaine à remplir des documents administratifs.