Publicité ciblée : Apple échappe à des mesures conservatoires en France

Apple n'a pas été condamné par l'Autorité française de la concurrence.
Apple n'a pas été condamné par l'Autorité française de la concurrence. © LIONEL BONAVENTURE / AFP
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avec AFP
L'Autorité française de la concurrence a annoncé mercredi refuser d'imposer des mesures provisoires contre une mise à jour faite par Apple, qui impose le consentement de l'utilisateur pour de la publicité ciblée.

L'Autorité française de la concurrence a annoncé mercredi refuser d'imposer des mesures provisoires qui étaient demandées par l'industrie de la publicité contre une mise à jour faite par Apple sur ses smartphones.

"L'Autorité ne prononce pas de mesures conservatoires contre Apple mais poursuit l'instruction du dossier au fond" sur cette mise à jour, qui impose le consentement de l'utilisateur pour l'utilisation par des tiers du numéro d'identification publicitaire (IDFA) de son smartphone, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Les investigations se poursuivent

Les services d’instruction de l’Autorité avaient pourtant conclu à la nécessité d’imposer des mesures conservatoires, notamment face au risque de voir Apple profiter à terme d’un transfert du modèle gratuit et publicitaire des applications vers un modèle payant. Mais le collège du gendarme de la concurrence a décidé que l’argument n’était pas suffisamment étayé et que le dispositif ne constituait pas nécessairement en l’état une "pratique anticoncurrentielle".

"Les entreprises sont libres de fixer les règles chez elles, cette marge de manœuvre existe aussi pour les acteurs dominants et les plateformes structurantes", a déclaré la présidente de l’Autorité Isabelle da Silva lors d’une conférence de presse. "Pour autant les entreprises sont soumises à une vigilance dans la manière dont elles fixent leurs règles, nous serons très vigilants aux conditions de leurs mise en place pour ne pas qu’elles soient inéquitables", a-t-elle ajouté.

L’Autorité compte ainsi poursuivre ses investigations sur le fond pour vérifier qu’Apple ne s’applique pas à lui-même des règles plus avantageuses que celles imposées aux développeurs tiers.