Pôle emploi 1:33
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Barthélémy Philippe, édité par Romain Rouillard , modifié à
Le chômage affiche un net recul en France sur le quatrième trimestre de l'année 2022 où 114.000 chômeurs de moins ont été comptabilisés. Mais dans le même temps, le nombre de radiations chez Pôle emploi a flambé laissant penser que les deux phénomènes sont liés. En réalité, ils ne le sont qu'en partie. 

Vers une éclaircie sur le front de l'emploi en France ? Les chiffres tendent en tout cas à le démontrer. Sur le quatrième trimestre de l'année 2022, le nombre de personnes sans activité (catégorie A) et inscrites à Pôle emploi, a diminué de 3,6% ce qui représente 114.000 chômeurs de moins. Mais en parallèle, les radiations ont décollé ce qui pourrait expliquer, en partie, ces chiffres encourageants. 

En réalité, les deux phénomènes ne sont liés qu'en partie. Entre octobre et décembre 2022, Pôle emploi a radié en moyenne 53.000 chauffeurs par mois, le plus souvent en raison d'une convocation manquée. Ce chiffre - qui a bondi de 10% sur un trimestre - concerne les catégories A, B et C, à savoir les chômeurs sans activité et en activité réduite. 

500.000 radiations en 2022 

Pôle emploi est donc soupçonné de faire baisser les chiffres du chômage de façon artificielle. Ce que réfute Paul Bazin, directeur général adjoint de l'opérateur : "Notre travail, celui de nos conseillers, c'est d'accompagner vers l'emploi, certainement pas de radier. Quand un chômeur est radié, ce n’est pas à vie. Dans la plupart des cas, c’est pour un mois. Notre conviction, c'est que ces radiations sont une explication marginale à l'évolution des chiffres du chômage". 

La radiation n'est en effet que le quatrième motif de sortie des listes de Pôle emploi et ne représente que 10% du total. Pour autant, la hausse des radiations ne doit rien au hasard car l'opérateur multiplie les contrôles à la demande du gouvernement. Il y en a eu 500.000 en 2022 contre 400.000 en 2019, avant la crise sanitaire.