À vos écrans ! Le premier Grand Prix de la saison 2023 de Formule 1 commence ce dimanche, à Bahrein. Un des centres d'intérêt cette saison, c'est cette équipe 100% française : Alpine et ses deux pilotes normands, avec Pierre Gasly qui rejoint Esteban Ocon pour essayer de créer la surprise dans ce championnat du monde. Autre cocorico : les combinaisons qui équipent la plupart des pilotes de F1 sont fabriquées avec un tissu spécial, "made in France". Un tissu qui a sauvé la vie de Romain Grosjean lors de son accident où il avait été la proie des flammes il y a trois ans.
>> LIRE AUSSI - Formule 1 : pilotes, circuits, règlement… Tout ce qu'il faut savoir pour la saison 2023
La société s'appelle Chamatex, elle est spécialisée dans les tissus techniques et haute performance. Elle est basée à Ardoix en Ardèche où s'est rendue Europe 1. Sur ses métiers à tisser, l'entreprise ardéchoise confectionne la fameuse membrane utilisée pour les combinaisons. Aujourd'hui, 16 des 20 pilotes du circuit l'ont adopté, parmi lesquels Lewis Hamilton, Charles Leclerc et les deux Français Gasly et Ocon.
© JEAN-LUC BOUJON / EUROPE 1
Un textile de référence pour tous les grands noms
Car le tissu Chamatex, c'est une référence, explique Sandrine Navarro, directrice du département Sport et performance. "Le tissu à la base utilise des fils ignifuges. Et on a développé les tissus les plus légers possibles, les plus respirants possibles tout en respectant les normes de résistance à la flamme et à la chaleur qui sont des normes quand même assez sévères", détaille-t-elle.
Et la démonstration grandeur nature a eu lieu lors de l'accident de Romain Grosjean en 2020. "La norme exige de résister dix secondes en contact avec la flamme. Mais on a vu que Romain Grosjean est resté 28 secondes dans une voiture en flamme et qu'il n'a pas été brûlé. Donc notre tissu va au-delà", précise la directrice.
Un événement qui a renforcé le statut de Chamatex, comme une marque innovante et de haute performance. La société ardéchoise, à deux doigts de disparaître il y a vingt ans, emploie dorénavant plus de 300 personnes en France.