Ce que contient le rapport sur le temps de travail des fonctionnaires

Un enseignant dans sa classe. Image d'illustration.
Un enseignant dans sa classe. Image d'illustration. © AFP
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NM , modifié à
C'est la conclusion du rapport sur le temps de travail des fonctionnaires dont le rendu au gouvernement, prévu jeudi, a finalement été repoussé.

"Peu de fonctionnaires travaillent 35 heures". Voilà le constat que fait Philippe Laurent, maire UDI de Sceaux et auteur d'un rapport sur le temps de travail des fonctionnaires, une mission que lui avait confiée Marylise Lebranchu, ancienne ministre de la Fonction publique. Si sa remise au gouvernement prévue jeudi a finalement été repoussée, ses principales conclusions ont été publiées par le journal Les Echos.

Le management mis en cause. Après avoir mené 300 auditions, Philippe Laurent est arrivé au constat suivant : "peu de fonctionnaires effectuent  les 1.607 heures heures réglementaires". La faute en revient, selon lui, "à la faiblesse du management public" qui n'a pas su réorganiser le temps de travail depuis l'instauration des 35h en 2001.

Dans les communes socialistes et communistes. Le rapport pointe ainsi du doigt plusieurs largesses accordées aux fonctionnaires : les fériés du Vendredi Saint et du 26 décembre en Alsace, celui de la célébration de l'abolition de l'esclavage dans les DOM, des jours de congés sans aucune base légale ou encore "le jour du président" accordé dans de nombreux départements. Résultat, "plus de 1.500 collectivités travaillent moins de 1.607 heures", surtout dans des grandes villes gouvernées par des socialistes et des communistes, rapporte Les Echos.

Heures supplémentaires non déclarées. Mais Philippe Laurent, choisi par Marylise Lebranchu pour son profil de modéré, ne jette cependant la pierre à la fonction publique. Il reconnaît ainsi que 40% de ses employés travaillent le week end et que beaucoup de leurs heures supplémentaires ne sont pas déclarées. Enfin, il estime qu'il est normal que certains métiers aient besoin de rythmes adaptés, comme dans le cas des policiers qui pointent en moyenne à 32h de travail par semaine.