Ce QCM qui déplaît aux taxis et...aux VTC

L'accès au métier de chauffeur de VTC pourrait être simplifié.
L'accès au métier de chauffeur de VTC pourrait être simplifié. © Martin Bureau/AFP
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Mathilde Belin , modifié à
Un projet d'arrêté simplifiant l'accès au métier de chauffeur de VTC relance la colère des taxis et de certains VTC.

Si les chauffeurs de taxis étaient en grève pour protester contre "l'uberisation" de leur profession, ils pourraient bientôt faire cause commune... contre le gouvernement. Les taxis et une partie des VTC demandent une clarification du cadre juridique du marché du transport de personnes et la stricte application de la loi Thévenoud, alors que le gouvernement entend simplifier et ouvrir davantage l'accès à la profession, selon Le Figaro.

Un QCM pour devenir chauffeur de VTC ? Six plateformes de VTC se sont alliées pour protester contre un projet d'arrêté gouvernemental : l’exécutif planche sur une simplification des modalités d'accès à la profession de chauffeur de VTC. Les 250 heures de formation initiale seront remplacées par une série d'épreuves de 110 questions, présentées sous forme de QCM, d'après un document mis en ligne par Le Figaro. Les modalités de l'arrêté ne sont pas encore clairement définies - il devait entrer en vigueur au 1er janvier mais n'a pas encore été publié -, le principe a toutefois déjà été acté d'après le site du service-public.

Des chauffeurs formés et encadrés. Sauf que l'idée ne semble plaire ni aux chauffeurs de taxis, ni à une partie des VTC. Les premiers y voient une libéralisation accrue de la profession, qui menacerait leur emploi. Les seconds, acceptant le principe de QCM, n'acceptent pas en revanche la suppression des 250 heures de formation. "Nous souhaitons tous un accès à ce métier le plus cadré possible. Sinon, c'est le retour à UberPop", confirme Gilles Mathélié-Guinlet, secrétaire général de l'Organisation des transporteurs routiers européens, au Figaro. L'encadrement de la profession leur permettrait de relever le niveau qualitatif et par conséquent les prix des prestations.

L'application de la loi Thévenoud. Certains conducteurs de VTC syndiqués ont d'ailleurs bien failli manifester aux côtés des taxis ce mardi, rapporte L'Obs : ils demandent à leur tour l'application de la loi Thévenoud, qui impose notamment aux VTC de retourner au garage entre deux courses. Ils condamnent ouvertement l'abus de la maraude électronique par d'autres conducteurs de VTC : "Ces plate-formes poussent les “néo-VTC” au racolage. Nous sommes contre cette situation anarchique, avec un nombre de VTC qui explose", précise Paul Risbourg, secrétaire général de la première fédération de VTTC de Fance (CSNERT) à L'Obs. Des revendications qui se rapprochent de celles des taxis, qui réclamaient ce mardi "le respect et l'application de la loi".