Philippe HUGUEN / AFP 0:57
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Hélène Terzian, édité par Thibaud Le Meneec , modifié à
Alors que Carrefour compte supprimer plus de 1.200 postes dans ses hypermarchés français cette année, Michel Enguelz, délégué syndical central FO du groupe, exprime son inquiétude sur Europe 1 et exige surtout des contreparties.

Le chiffre est tombé mercredi soir, relayé par plusieurs syndicats : Carrefour veut supprimer environ 1.200 postes dans ses hypermarchés français en 2019. "Les salariés savent maintenant les types de postes concernés par ces suppressions : l'encaissement, les stations essence, les rayons bijouterie électroménager, ciné, son… Tous les rayons hors alimentaire des magasins", liste amèrement Michel Enguelz, délégué syndical central FO du géant de la grande distribution, joint jeudi par Europe 1.

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Les départs ne sont pas contraints dans le cadre d'un accord de rupture conventionnelle collective (RCC), issu de la dernière réforme du code du travail. "Aujourd'hui, la rupture conventionnelle collective n'est pas ou peu pratiquée car elle est récente dans la loi", explique le délégué syndical.

Pas d'accord sans signature par les syndicats majoritaires. "Mais comme les systèmes de plans de départs volontaires, il faut qu'il y ait en face des contreparties par la négociation", poursuit Michel Enguelz. "Ce sont ces contreparties qui vont permettre ou pas la signature de cet accord de rupture conventionnelle collective."

Ces accords, qui permettent de supprimer des postes via des départs volontaires sans justification économique, nécessitent en effet un accord signé par des syndicats représentant au moins 50% du personnel. Plusieurs sources ont indiqué à l'AFP que la signature de cet RCC est escomptée d'ici l'été.