Moins de baisses d'impôts que prévu initialement dans le budget pour 2018

(Photo d'illustration.)
(Photo d'illustration.) © LOIC VENANCE / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le Haut conseil des finances publiques (HCFP) a toutefois mis en garde contre des "risques significatifs" sur la "réalisation des économies" promises par Bercy.

Le Haut conseil des finances publiques (HCFP) a validé les prévisions du projet de loi de finances (PLF) 2018, qui sera dévoilé mercredi par le gouvernement, tout en mettant en garde contre des "risques significatifs" sur la "réalisation des économies" promises par Bercy. "Le scénario macroéconomique du projet de loi de finances", qui repose sur une croissance de 1,7% et sur un déficit public de 2,6% du PIB l'an prochain, est "raisonnable", a souligné le Haut conseil dans un avis publié consulté mardi par l'AFP.

Des baisses d'impôts de 7 milliards, contre 10 milliards annoncées. "La prévision de croissance du gouvernement pour 2018 est proche de celles des organisations internationales" et son hypothèse d'inflation, fixée à 1,1%, est "raisonnable", ajoute le HCFP, organe chargé d'évaluer la crédibilité des prévisions du gouvernement.

Selon cet avis, qui sera dévoilé officiellement mercredi, le montant total net des baisses d'impôts liées aux réformes fiscales prévues par le PLF sera de sept milliards d'euros l'an prochain, au lieu des dix milliards annoncés par le gouvernement.

Une appréciation bienveillante pour le gouvernement. Cette différence s'explique par le fait que la suppression des cotisations chômage et maladie pour les salariés du secteur privé, qui devait à l'origine intervenir début 2018, se fera en deux étapes, prévues le 1er janvier et le 1er octobre. 

Dans ce contexte, et "sous réserve des incertitudes portant sur le chiffrage" des réformes fiscales prévues par l'exécutif, "la prévision des recettes tirées des prélèvements obligatoires" est elle aussi "prudente", souligne le Haut conseil. Une appréciation bienveillante pour le gouvernement, qui a récemment revu à la hausse sa prévision de croissance de 1,6% à 1,7% pour l'année 2017, et compte sur l'accélération des rentrées fiscales pour tenir ses objectifs de réduction du déficit public.