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Margaux Fodéré , modifié à
Depuis deux mois, les journées de grève se multiplient et commencent à pénaliser l’économie française. Europe 1 s’est rendue dans un restaurant près de la gare Montparnasse à Paris où l’impact de ces journées de mobilisation commence à se faire ressentir.

Après l’usage du 49.3 par le gouvernement, et l’allocution du président de la République qui a remis le feu aux poudres, ce mercredi 22 mars, le mouvement contre la réforme des retraites se durcit et s'installe dans la durée. Depuis deux mois, les grèves se multiplient et commencent à pénaliser l’économie française. Europe 1 s’est rendue dans un restaurant près de la gare Montparnasse à Paris où l’impact des grèves se fait clairement sentir.

L'économie française pénalisée

À quelques mètres de la gare, au pied de la Tour Montparnasse, ce bistrot parisien est souvent plein à craquer. Depuis quelques jours, la clientèle se fait attendre sur la terrasse : "On a 5 personnes, pour 25 places assises", constate un employé du restaurant.

Six personnes installées à l’intérieur

À l’intérieur, le constat est encore plus alarmant. "Nous n’avons que six personnes alors que nous pouvons en accueillir 60. On se croirait presque en vacances d’été", témoigne un serveur au micro d’Europe 1.

Avec des journées de grève à répétition dans les trains et les transports en commun, le restaurant a perdu une bonne partie de sa clientèle. "Bordeaux, toute la Bretagne. Les gens ont souvent des réunions de travail et ça fait 15 jours qu’on ne les voit plus. Nos clients habituels sont chez eux", ajoute le serveur.

Au moins 20% de chiffre d’affaires en moins

Le chiffre d’affaires du bistrot parisien a diminué d’au moins 20%, les charges, elles, sont toujours les mêmes. Alors le restaurant doit s’adapter : "Le soir, quand on voit que l’activité est un peu moindre, on libère les gens. Les extras que l’on prenait aussi d’habitude, on fait moins appel à eux. Notre patron, quand il nous demande de prendre un congé payé en général, on dit oui", rapporte David, employé au sein de ce bistrot.

Ces ajustements fonctionnent pour le moment, mais ils ne seront pas tenables à long terme, ajoute David : "Les gens veulent garder les congés payés pour pouvoir partir l’été, ça, c'est évident". Si le mouvement continue, il estime qu’il faudra bientôt envisager d’autres solutions comme le travail à temps partiel.