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Romain David et Olivier Samain , modifié à
Le gouvernement a revu à la baisse sa prime pour inciter les Français à acheter des véhicules moins polluants. Le nouveau dispositif, qui entre en vigueur jeudi, exclut désormais les ménages les plus aisés et se focalise sur l’électrique.
ON DÉCRYPTE

Depuis ce jeudi, changer votre veille voiture pour un modèle plus récent et plus propre peut s’avérer moins rentable qu’auparavant. La prime à la conversion, mise en place pour inciter les Français à remplacer un véhicule ancien par un véhicule moins polluant, a en effet été revue à la baisse.

Les conditions d’accès à ce dispositif ont été durcies par le gouvernement, notamment pour faire des économies. Ces primes, moins généreuses, ne seront désormais versées que pour l’achat de véhicules plus propres que jusqu’à présent. Elles seront également concentrées en priorité sur les ménages modestes. Le droit à la prime s’appuie désormais sur le revenu fiscal de référence qui apparaît sur l’avis d’imposition. Ce qui aboutit au fait que la moitié des ménages les plus riches ne peuvent plus y prétendre.

Des seuils d’émission de CO2 plus bas qu’avant

S’agissant des véhicules, la prime ne marche plus pour l’achat de diesels d’occasion alors que c’était encore possible pour certains diesels jusqu’à mercredi soir. Quant aux voitures à essence, certaines motorisations en sont désormais exclues du fait de leur émission de CO2 trop élevée. En l’occurrence, il s’agit des voitures qui émettent plus de 117 grammes par kilomètre parcouru. Exclues également : les voitures dont le prix d’achat est supérieur à 60.000 euros.

Le but de cet ajustement est de limiter le coût engendré par le succès du dispositif - plus de 250.000 dossiers déposés rien qu’en 2019 - sur le budget de l’État.

Encourager l'achat de véhicules électriques

Il s’agit également d’encourager davantage l’achat de véhicules électriques. Dans ce cas, la prime peut aller jusqu’à 5.000 euros, soit un montant deux fois plus élevé que jusqu’à présent. "Orienter cette prime vers les véhicules électriques et les hybrides rechargeables est très important pour le verdissement du parc automobile", salue auprès d’Europe 1 Joseph Beretta, le président de l'Association nationale pour le développement de la mobilité électrique (AVERE).

Actuellement, le parc électrique ne concerne qu’un peu plus de 2% des véhicules en France. "Il est évident que si l’on veut baisser la pollution urbaine et gagner en indépendance énergétique, il faut passer à la voiture électrique", insiste le responsable de l'AVERE.

Reste le prix de ce type de voiture, situé généralement entre 25.000 et 30.000 euros et qui peut rebuter nombre d’acheteurs, malgré le montant de la prime à la conversion. "Il faut aller au-delà du prix d’achat. Il faut intégrer le coût total de possession", plaide Joseph Beretta, c’est-à-dire les économies réalisées sur le carburant, gazole ou essence.