Au PMU, les pannes des machines exaspèrent joueurs et patrons de bars

Pour PMU, la fin prochaine du contrat qui le lie avec la société de maintenance n'a rien d'illégale.
Pour PMU, la fin prochaine du contrat qui le lie avec la société de maintenance n'a rien d'illégale. © LOIC VENANCE / AFP
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Les salariés de l'entreprise chargée de la maintenance des machines du PMU sont en grève, ce qui occasionne des pannes en séries dans les bars.

"Pauvre PMU !" : c'est un cri du cœur qu'un joueur fan de courses lance auprès du Parisien, au sujet des machines du tiercé en panne depuis plusieurs jours. En cause, la grève des salariés de l'entreprise Odéolis, chargée de la maintenance et dont le contrat se terminant le 31 décembre 2018 n'a pas été renouvelé par PMU. Les salariés protestent contre le licenciement certain de plusieurs dizaines d'entre-eux, tandis que PMU n'y voit là rien d'illégal.

"1.000 euros en moins par jour". En attendant, la situation se complique dans de nombreux bars équipés de ces machines. "Les terminaux de carte bancaire, notamment, ne fonctionnent plus", déplore un patron de bar parisien auprès du quotidien. "Tout le monde s’agace. Les joueurs, les détaillants de PMU qui perdent de la clientèle et leur commission, PMU lui-même et les dépanneurs, on est tous perdants." Pour lui, "à chaque fois qu'une machine tombe en panne, c'est 1.000 euros en moins par jour".

Pas de retour à la normale à court terme. Files d'attente qui grandissent, joueurs qui s'agacent de ne plus pouvoir payer par carte bancaire, bars mécontents d'une baisse de la fréquentation… Malgré une volonté d'Odéolis de mettre "toute [leur] énergie à la recherche de solutions positives", selon les déclarations du dirigeant de l'entreprise au Parisien, rien ne dit que la grève va s'arrêter bientôt pour permettre un retour à la normale au PMU.