1:12
  • Copié
, édité par Maxime Dewilder , modifié à
La célèbre agence de voyage Thomas Cook est au bord de la faillite. L'entreprise britannique doit trouver 200 millions d'euros avant dimanche soir.

Thomas Cook est au bord du gouffre. La célèbre agence de voyages britannique risque une faillite imminente. Lourdement endettée, elle doit impérativement trouver 200 millions d'euros avant ce dimanche soir. Actionnaires et créanciers enchaînent les réunions dans ce qui s'apparente à une course contre-la-montre.

1,3 milliard d'euros de dettes

Si Thomas Cook s'effondre, ce serait une catastrophe touristique. Plus de 600.000 personnes sont actuellement en vacances dans le monde par son intermédiaire et se retrouveraient alors sur le carreau. Il faudrait organiser leur rapatriement, une opération qui pourrait coûter plusieurs milliards d'euros. Et c'est sans compter les voyageurs qui ont des réservations pour les prochains jours. Comme Divine, 25 ans, qui a réservé un voyage au Cap Vert avec un amie. "La personne que j'ai eue au téléphone me dit que les voyages ne sont pas impactés, que tout va bien, tout est OK pour les clients. J'ai peur de ne pas partir, et si je pars de rester bloquée au Cap Vert. Si je vois que vraiment ça ne va pas, je pense à annuler".

Si Thomas Cook est aujourd'hui au bord de la faillite, c'est à cause de ses dettes : 1,3 milliard d'euros accumulés depuis une dizaine d'années. La faute à la concurrence de plus en plus rude dans le secteur du tourisme et plus récemment aux incertitudes liées au Brexit.

Dénouement final dimanche soir

Pour sauver le groupe, un plan de recapitalisation a été mis sur pied cet été. L'un des principaux actionnaires de Thomas Cook, le chinois Fosun, et ses créanciers, principalement des grandes banques britanniques, ont accepté d'apporter un milliard d'euros en échange d'une augmentation de leur participation.

Pour l'instant, cela ne suffit pas. Pour rester à flot, Thomas Cook a encore besoin de 220 millions d'euros supplémentaires. Sauf qu'aucun investisseur ne semblait samedi décidé à mettre la main au portefeuille. Pour tenter de trouver une issue, une ultime réunion de crise a eu lieu dimanche matin à Londres. Le conseil d'administration doit quant à lui se réunir en fin d'après-midi.