ArcelorMittal : arrêt définitif des hauts fourneaux de Florange

L'usine de Florange a été l'un des symboles de la présidence Hollande.
L'usine de Florange a été l'un des symboles de la présidence Hollande. © JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Le site emblématique de Florange, en Moselle, ne produira plus d'acier liquide. 

Le numéro un mondial de la sidérurgie ArcelorMittal a annoncé lundi sa décision de ne pas redémarrer les hauts-fourneaux de son site français de Florange, en Moselle, arrêtés depuis 2012, mais d'y poursuivre le développement de la fabrication de produits finis. "A l'issue d'une étude approfondie du marché et des technologies disponibles (...) ArcelorMittal confirme de ne pas vouloir relancer la production d'acier liquide sur le site" de Florange, a déclaré le groupe dans un communiqué.

ArcelorMittal a annoncé parallèlement un investissement de 22 millions d'euros sur ce site pour augmenter ses capacités de galvanisation des produits en acier destinés notamment au marché automobile. La décision a été communiquée aux syndicats lundi après-midi lors d'un comité central d'entreprise extraordinaire. Le groupe avait annoncé en 2012 sa décision d'arrêter les deux hauts-fourneaux produisant de l'acier brut à Florange, suscitant un tollé syndical et politique.

Le groupe dit avoir rempli ses engagements. L'arrêt de la filière de production d'acier brut (agglomération, hauts-fourneaux, aciérie) entraînait la suppression de 629 postes. Une période d'observation de six ans avait toutefois été instaurée durant laquelle le groupe s'était engagé à ne procéder à aucun licenciement et à investir 180 millions d'euros sur cinq ans. A l'issue de ce laps de temps, une décision devait être prise sur la relance ou non de la production d'acier liquide à Florange.

ArcelorMittal a assuré avoir rempli ses engagements : les 629 personnes concernées par les suppressions de postes ont été reclassées ou sont parties en retraite et le groupe a investi depuis lors plus de 300 millions d'euros.