Amazon visé par une nouvelle enquête au Japon

Amazon avait déjà été visé par les autorités japonaises en 2016.
Amazon avait déjà été visé par les autorités japonaises en 2016. © David Ryder / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
  • Copié
avec AFP
Le géant américain du commerce est accusé d'avoir réclamé des commissions à ses fournisseurs pour couvrir certaines remises. 

Il n'y a pas que des bonnes nouvelles pour Jeff Bezos. Le géant américain du commerce en ligne Amazon a promis jeudi de collaborer avec les autorités japonaises de la concurrence qui ont perquisitionné ses bureaux, près de deux ans après avoir été visé par une autre enquête. Le groupe est soupçonné d'avoir réclamé des commissions à ses fournisseurs afin de couvrir les remises accordées sur les marchandises vendues, une pratique illégale, ont rapporté les médias locaux. Selon la chaîne de télévision publique NHK, Amazon les menaçait de cesser toute activité avec eux s'ils n'obtempéraient pas.

Augmentation des coûts de livraison. Le quotidien Asahi a cité des sources expliquant que le géant américain a pu agir de la sorte pour faire face à une augmentation des coûts de livraison. Yamato, numéro un japonais du transport et de la livraison de colis, a revu l'an dernier ses tarifs à la hausse afin de redresser ses comptes. Ses employés sont contraints d'accumuler les heures supplémentaires dans un contexte de pénurie de main-d'oeuvre et d'essor du commerce en ligne. Amazon avait déjà été la cible de perquisitions du Fair Trade Commission (FTV), l'autorité de la concurrence nippone en 2016. Il était alors accusé de contraindre ses fournisseurs à commercialiser leurs produits à des prix inférieurs à ceux pratiqués sur d'autres sites marchands. La FTC a mis fin à ses investigations en juin 2017 après que le groupe américain eut accepté de retirer ses exigences.