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Isabelle Ory, édité par Yanis Darras avec AFP , modifié à
Bruno Le Maire s’est félicité mardi de l’accord trouvé entre l’Union européenne et Boeing pour régler un vieux conflit entre l’avionneur américain et Airbus. Le ministre de l’Economie a dit son souhait de "conclure définitivement" ce dossier.

Le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire a salué ce mardi le "bon accord" trouvé entre l'Union européenne et les Etats-Unis sur le vieux conflit Airbus/Boeing, et a appelé à "conclure définitivement" ce dossier, dans une déclaration transmise à l'AFP. C'est "une excellente nouvelle pour les entreprises françaises et européennes", a aussi réagi le ministre français du Commerce extérieur Franck Riester, la prolongation de 5 ans de la trêve sur laquelle se sont entendus l'UE et les Etats-Unis s'accompagnant d'une suspension des sanctions douanières subies notamment par les viticulteurs français. 

Depuis 2004, les relations transatlantiques étaient empoisonnées par le conflit Boeing-Airbus. Désormais, toutes les taxes punitives qui frappaient les vins français ou encore les noix américaines sont suspendues le temps de l'accord.

"Cet accord ouvre un nouveau chapitre dans notre relation"

Des responsables européens et américains ont confirmé mardi un accord entre l'UE et les Etats-Unis pour résoudre leur vieux conflit sur les subventions illégales accordées aux avionneurs Airbus et Boeing. "La réunion a commencé avec une percée sur les avions (...). Nous avions décidé conjointement de résoudre cette dispute. Aujourd'hui on a tenu promesse", a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, après l'arrivée du président américain Joe Biden à Bruxelles pour un sommet UE/Etats-Unis. "Cet accord ouvre un nouveau chapitre dans notre relation car nous passons d'un contentieux à une coopération sur l'aéronautique, après 17 ans de dispute", s'est réjouie Ursula von der Leyen.

Les deux parties ont accepté de suspendre pendant cinq ans les droits de douane punitifs qu'ils s'infligent dans le cadre de ce contentieux, a expliqué à des journalistes la Représentante américaine au Commerce Katherine Tai. Les Etats-Unis tentent de rallier l'UE dans leur bras de fer avec la Chine et voulaient profiter de ce sommet pour apaiser une relation transatlantique mise à mal par les années Trump. "Au lieu de combattre l'un de nos plus proches alliés, nous nous retrouvons finalement ensemble face à une menace commune", a affirmé Mme Tai, en confirmant la prolongation de la trêve qui avait été décidée sur ce dossier en mars et devait expirer en juillet. "C'est un exemple pour faire face à d'autres défis, comme celui de la Chine", a-t-elle ajouté.