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Baptiste Morin / Crédits : Miguel MEDINA / AFP , modifié à
Ce vendredi soir, les agences Fitch et Moody’s actualisent les deux notes de la dette française. Le déficit public a été bien plus important que prévu en 2023 et la croissance attendue pour cette année a été revue à la baisse. L’exécutif a annoncé au total 20 milliards d’euros d’économies dès cette année. Mais que changerait une dégradation de la note ? 

L’heure de vérité approche. Ce vendredi soir, les agences Fitch et Moody’s actualisent toutes les deux les notes de la dette française et le contexte n’incite pas à l’optimisme. Le déficit public a été bien plus important que prévu en 2023 et la croissance attendue pour cette année a été revue à la baisse. L’exécutif a annoncé au total 20 milliards d’euros d’économies dès cette année et 20 milliards aussi pour l’an prochain. Une dégradation de la note serait porteuse de risques économiques. Elle pourrait entraîner une réaction des marchés, c’est-à-dire une hausse des taux auxquels la France emprunte. Concrètement, les créanciers réclameraient une meilleure rémunération, estimant qu’ils prêtent à un mauvais payeur.

Ce risque a cependant été absorbé par les marchés. "Il pourrait y avoir une réaction si par exemple, une agence de notation dégradait de deux crans d’un coup, mais s’il y a une dégradation vraisemblable ou raisonnable étant donné le contexte, alors c’est déjà intégré dans les cours et les marchés réagissent très peu à ce genre d’évènement", explique Charlotte de Montpellier, chef économiste chez ING. 

L’Allemagne s’endette peu, les Français en profitent

La France reste un placement recherché en Europe. Il y a évidemment plus attractif sur le papier pour les créanciers, comme par exemple l’Allemagne. Mais les Allemands émettent très peu de dettes. Alors à la place, les investisseurs se tournent vers la France et ce n’est pas une dégradation qui ferait passer la note française de l’équivalent d’un 18 sur 20 à un 17 sur 20 qui y changera grand-chose.