Zone euro : inflation au plus bas, croissance zéro

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www.boursier.com , modifié à
La Banque centrale européenne pourrait devoir faire usage de nouveaux instruments de soutien.

Il n'y a pas qu'en France que la croissance a stagné au deuxième trimestre. En zone euro, le PIB a enregistré une croissance nulle, après une expansion de 0,2% sur la période janvier-mars. Parallèlement, l'inflation est ressortie à son niveau le plus bas depuis cinq ans en juillet. Contraction en Allemagne, retour de la récession en Italie Dans le détail, l'Allemagne a vu son économie se contracter de -0,2% après avoir enregistré une hausse du PIB de 0,7% au premier trimestre. Ce retournement de tendance s'explique surtout par la faiblesse du commerce extérieur, moteur traditionnel de la première économie de la zone euro mais aussi de l'investissement. En France, où la croissance a été de 0% sur les deux trimestres, le ministre des Finances, Michel Sapin a été contraint de diviser sa prévision de croissance 2014 par deux, à 0,5%. Parmi les autres pays européens, on rappellera que l'Italie est retombée en récession (-0,2% après -0,1%). A l'inverse, l'Espagne sort peu à peu des difficultés. Sur la période avril-juin, son PIB a cr�" de 0,6%, après +0,4% au premier trimestre. Les données relatives à la Grèce et l'Irlande n'étaient en revanche pas disponibles. Nouvelle action de la BCE ? En plus d'une activité atone, Eurostat a confirmé sa prévision d'inflation pour le mois de juillet, à seulement +0,4%, bien loin de l'objectif des 2% visé par la BCE. Cette dernière, qui a engagé une politique d'assouplissement monétaire en juin dernier pour lutter contre la faiblesse de l'inflation tout en relançant la croissance et l'investissement, pourrait donc être de nouveau appelée à la rescousse. Le conseil des gouverneurs de la Banque centrale est d'ailleurs prêt "à utiliser les instruments atypiques dans le cadre de son mandat, si ceux-ci s'avèrent nécessaires pour contrer les risques d'une période prolongée d'inflation faible", a fait savoir son président, Mario Draghi la semaine dernière. Dans un entretien au 'Monde', Michel Sapin a plaidé pour que la BCE aille "jusqu'au bout de ses possibilités, conformément à son mandat".