The Economist épingle... l'Allemagne

L'hebdomadaire britannique The Economist appelle l'Allemagne à assumer sa responsabilité à l'égard de l'Europe toute entière et à cesser de se voir en "grande Suisse" neutre et prospère, dans son numéro de vendredi.
L'hebdomadaire britannique The Economist appelle l'Allemagne à assumer sa responsabilité à l'égard de l'Europe toute entière et à cesser de se voir en "grande Suisse" neutre et prospère, dans son numéro de vendredi. © Capture d'écran Twitter
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avec AFP
L'hebdomadaire , coutumier du "french bashing", critique les Allemands pour leur manque de leadership.
The economist

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L'hebdomadaire britannique The Economist appelle l'Allemagne à assumer sa responsabilité à l'égard de l'Europe toute entière et à cesser de se voir en "grande Suisse" neutre et prospère, dans son numéro de vendredi. Sous le titre "Le colosse réticent", le magazine fait un tour d'horizon de l'économie allemande et de la position de Berlin dans la crise qui secoue la zone euro, pour arriver à la conclusion déjà formulée par de très nombreux analystes que "si l'Allemagne se ne remue pas, l'économie du continent, et sa situation politique, vont s'aggraver".

Les Allemands ne sont pas conscients de la responsabilité politique que leur confère leur statut de première économie européenne largement épargnée par la crise et préfèrent se voir comme "une grande Suisse", a argumenté lors de la présentation du magazine à Berlin la rédactrice en chef chargée du dossier Zanny Minton Beddoes. Elle a appelé le pays à "adopter une mentalité de grand pays", et concrètement à en faire plus pour relancer l'économie européenne notamment en stimulant l'investissement, public et privé, chez lui. Le rôle de Berlin est d'autant plus crucial que le Royaume-Uni est "absent" de l'arène européenne et la France "faible", selon elle.

En 1999, The Economist avait publié un rapport sur l'économie allemande intitulé "L'homme malade de l'Europe", une phrase utilisée encore aujourd'hui comme un leitmotiv pour décrire l'Allemagne des années 2000, en général par les responsables allemands prompts à souligner les progrès faits depuis. En novembre, The Economist a publié un rapport sur la France, très critique, qui a fait beaucoup de vagues dans l'Hexagone.