Le commissaire européen à la Concurrence, Joaquin Almunia, a laissé entendre mercredi que la reprise par Geodis du transporteur français Sernam, menacé de liquidation, se présentait mal en s'appuyant sur la jurisprudence européenne.
"Mes services travaillent d'arrache-pied pour déterminer s'il y a ou non continuité économique" de Sernam en cas de rachat par Geodis, a déclaré Joaquin Almunia au cours d'une conférence de presse.
Geodis conditionne sa reprise au fait de ne pas avoir à rembourser à l'Etat français des aides versées à Sernam avant et au moment de sa privatisation en 2005. Or, pour cela, il faut que soit prouvée l'absence de continuité économique de Sernam avant et après sa reprise.
Joaquin Almunia a énuméré les conditions de cette absence de continuité économique "établies par des décisions précédentes de la Cour européenne de justice et que celle-ci a confirmées mercredi dans une affaire concernant la compagnie aérienne Alitalia, qui présente selon lui des analogies avec celui de Sernam.