SNCM : la situation reste tendue à Marseille

Les grévistes ont été évacués du port de Marseille par les forces de l'ordre.
Les grévistes ont été évacués du port de Marseille par les forces de l'ordre. © MaxPPP Patrick Nosetto
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avec Nathalie Chevance , modifié à
Les 15 marins interpellés ont été libérés mais les grévistes poursuivent le mouvement.

L'activité n'a pas repris jeudi au port de Marseille. Les 15 marins grévistes interpellés ont retrouvé la liberté, après qu'une délégation de la CGT a été reçue par le préfet.

Le port de Marseille a été débloqué par les forces de l'ordre jeudi matin. Les marins de la CGT, en grève depuis le 31 janvier, interdisaient ses accès depuis mardi après-midi. La demi-douzaine de chaloupes des marins de la CGT qui bloquaient le port ont été arraisonnées.

15 personnes ont été interpellées lors de l'opération d'évacuation. Une centaine de marins de la SNCM se sont rassemblés peu après sur les quais du port de Marseille et ont décidé de reconduire le mouvement de grève pour la 40e journée consécutive. L'intervention policière n'a pas été du goût des grévistes. "Ce qui nous choque, c'est que pour 200 grévistes, on a envoyé 800 CRS", s'est offusqué un porte-parole des marins CGT.

"On ira jusqu'au bout, de toute façon on va perdre nos emplois"

Le conflit n'est pas prêt de s'éteindre : "on ira jusqu’au bout de toute façon on va perdre nos emplois", affirme Pedro, marin cégétiste, au micro d'Europe 1. En attendant, les bateaux de la SNCM restent à quai.

Les grévistes attendaient un signe de leur direction ou de l'Etat. A l'origine de ce conflit initié par la CGT (majoritaire) et le SAMMM (Syndicat autonome des marins de la marine marchande), la diminution du nombre des rotations entre Nice et la Corse, avec le non-remplacement du navire à grande vitesse "Liamone".

Prochain rendez-vous mardi prochain pour le conseil de surveillance de la SNCM. la grève a déjà coûté plus de 7 millions d'euros à la société.