Renault : 100.000 euros pour une enquête

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avec AFP

Un ancien militaire devenu enquêteur privé a reçu un total de 100.000 euros qu'il était chargé de redistribuer à des investigateurs censés travailler sur les soupçons d'espionnage à Renault. Entendu au début de 2010 par la Direction centrale du Renseignement intérieur, Michel L. a reconnu être impliqué dans cette affaire en tant que "facturier".

Ancien militaire qui connaissait l'un des responsables de la sécurité de chez Renault, lui-même ex-membre de la Direction de la Protection et de la Sécurité de la Défense, ex-sécurité militaire, Michel L. a expliqué qu'il se serait "laissé convaincre d'agir pour la défense des intérêts français".

"Cinq versements échelonnés d'octobre à novembre 2010", ont transité par ses mains, "au fil de l'eau, pour l'ensemble de ses prestations". Une partie aurait été envoyée sur des comptes bancaires à Madrid, dont les détenteurs doivent être identifiés. Ces divers versements correspondaient à chaque fois à des sommes précises réclamées "au coup par coup" par un certain "Mabrouk", déjà cité par le Canard enchaîné, au bénéfice d'"investigateurs" prétendant être à même d'apporter des preuves de l'espionnage industriel.