Quelles différences entre béton, mortier et ciment ?

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Même si le bricolage demeure l’activité de loisir préférée des Français, cela ne saurait contraindre quiconque à connaître toutes les subtilités du jargon des métiers du bâtiment. Bien sûr. Nonobstant cela, il peut être utile, ne serait-ce que pour être compris de ses interlocuteurs, que ce soit au magasin de matériaux ou face à un artisan auquel on aurait fait appel, de discerner peu ou prou les subtilités d’un langage technique finalement bien moins ardu qu’on pourrait le suspecter de prime abord.

Même si le bricolage demeure l’activité de loisir préférée des Français, cela ne saurait contraindre quiconque à connaître toutes les subtilités du jargon des métiers du bâtiment. Bien sûr. Nonobstant cela, il peut être utile, ne serait-ce que pour être compris de ses interlocuteurs, que ce soit au magasin de matériaux ou face à un artisan auquel on aurait fait appel, de discerner peu ou prou les subtilités d’un langage technique finalement bien moins ardu qu’on pourrait le suspecter de prime abord.

Le tout étant de prendre les choses dans le bon ordre, ce que nous n’allons pas manquer de faire.

 

En posant un postulat simplissime que les esprits les plus réfractaires ne manqueront pas de comprendre : le ciment est un liant qui permet d’amalgamer différents éléments dont le sable quand il s’agit de mortier, ou le gravier quand on parle de béton. C’est tout bête mais c’est ainsi.

 

 

 

 

Le ciment.

 

Comme on pouvait s’y attendre, le ciment, au fil des millénaires, n’a pas forcément connu les mêmes composants puisque si aujourd’hui il est formé de calcaire et d’argile, ce qu’on appelle le clinker, il a longtemps été fait de tuiles ou de briques concassées. Un produit liant, oserais-je dire une sorte de colle ?, que l’on connaît depuis l’Antiquité, les Egyptiens utilisant déjà un mélange d’argile, de chaux, de sable et bien sûr, d’eau, pour certaines de leurs pyramides, tout comme les Grecs puis les Romains qui s’en inspirèrent et surent le perfectionner en y ajoutant de la terre volcanique riche en argile et en chaux. D’ailleurs, le vocable ciment tient son origine du latin caementum, l’éclat de pierre que les Romains mélangeaient au liant pour former mortier. Un ciment qui ne connaîtra son apogée qu’au XIXe siècle quand on parviendra à une proportion parfaite dans son mélange.

 

 

 

 

Une invention française.

 

On attribue à un ingénieur français, Louis Vicat, cette recette de l’assemblage idéal pour, enfin, un usage véritablement industriel, même s’il omit, quelle erreur !, d’en déposer le brevet. Une faute que ne commit pas Joseph Asdin, écossais de son état, qui sans doute perfectionna l’invention du Français mais eut surtout la riche idée de la breveter sous l’appellation Portland à peine six ans plus tard, en 1824.

 

Evidemment, aujourd’hui, le vocable est donné à toutes sortes de liants, que ce soit en bâtiment, en dentisterie, en orfèvrerie, bref dès qu’il s’agit d’une pâte plus ou moins malléable présentant la propriété de durcir à l’air ou à l’eau au fil du temps.

 

 

 

Le mortier.

 

Un ciment qui, mélangé à du sable fin, formera mortier une fois l’eau ajoutée. Un procédé qu’on connaît évidemment depuis les temps les plus anciens, le sable étant parfois remplacé par de la terre, du marbre, de la chaux, le principe se résumant à faire liaison entre différents éléments de maçonnerie pour qu’ils ne composent qu’un seul bloc unifié.

 

Bien qu’héritiers des techniques abouties des Romains, nos ancêtres médiévaux en oublièrent la maîtrise, et on ne produisaient plus guère que des mélanges hasardeux de débris de tuileaux avec un peu de chaux, souvent mal cuite. Il faudra attendre le XIIe siècle pour que le mortier retrouve toute sa place dans les constructions.

 

 

 

 

 

Le béton.

 

Pour faire simple, comprenez que le béton est un mortier dont le sable est accompagné de graviers, ce qu’on a coutume d’appeler des granulats puisque ces derniers peuvent se constituer d’autres éléments que la pierre, des matériaux artificiels par exemple. Ainsi notre ciment liera, en séchant et en durcissant, le sable et les graviers pour nous donner le béton de ciment que nous connaissons tous aujourd’hui (hélas, parfois).

 

En n’oubliant pas que, contrairement au mortier, simple pâte de liaison, le béton est un élément de structure par lui-même, apprécié pour sa résistance mécanique, notamment à la pression, bien qu’il ne supporte guère d’être soumis à une quelconque traction. Ce qui explique qu’on en réservait l’usage, jusqu’au XIXe siècle, aux fondations, les techniques de coulage n’étant pas forcément au point, et le béton armé de ferrailles internes restant encore à inventer.

 

 

Pour l’anecdote, sachez que le mot béton, qu’on trouvait également sous les graphies betun ou betum en vieux français, tire son origine du latin bitumen, le bitume, un mélange d’hydrocarbures et de substances organiques diverses que les Romains maîtrisaient déjà. Encore eux…

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