Paris en ligne : faites vos jeux!

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Le texte libéralisant les paris en ligne a été promulgué jeudi, avant la Coupe du monde.

Un mois après son adoption par l’Assemblée nationale et un mois avant le début de la Coupe du monde de football, le texte libéralisant les paris en ligne est paru jeudi au Journal officiel. Après des siècles de monopole, la France ouvre son marché des jeux d'argent à la concurrence en autorisant des opérateurs privés et étrangers à proposer des paris hippiques, des paris sportifs et le poker en ligne aux joueurs français. Mais tout n’est pas permis.

Les jeux autorisés

Trois types de jeux d'argent en ligne sont concernés : les paris hippiques mutuels, les paris sportifs à cote en direct sur des épreuves réelles validées par les fédérations et les "jeux de cercle" dont la liste sera fixée prochainement par arrêté mais qui concernera le poker. En revanche, la loi exclut les machines à sous ou les paris en spread betting (sans connaître à l'avance le montant de ses pertes).

Une autorité régulatrice

La loi créé également l'Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel). Elle sera notamment chargée de délivrer les licences pour chacun des jeux (paris hippiques, paris sportifs et poker) pour cinq ans renouvelables. Un processus qui devrait rendre effectif l’ouverture du marché quelques jours avant le lancement de la Coupe du monde le 11 juin.

"Il ne s’agit pas d’ouvrir un marché mais de le réguler. Il y avait jusqu’à présent un déni de la réalité d’Internet et le consommateur n’était pas protégé. C'est le but de la toute nouvelle Autorité de Régulation des Jeux en Ligne (ARJEL, a expliqué son président, Jean-François Villotte, vendredi, sur Europe 1.

Les acteurs du marché

Jusqu'à présent, seuls la Française des Jeux et le PMU étaient autorisés à proposer aux joueurs des paris sportifs ou hippiques en ligne (703 millions d'euros en 2009). Ces deux acteurs du monopole et les groupes de casinos français (Barrière, Partouche, Tranchant, Joa) devraient être candidats à une ou plusieurs licences de même que les grands opérateurs internationaux de jeux et de paris en ligne : Bwin, BetClic, Unibet, Zeturf...

Une manne financière

Il existait déjà un marché illégal estimé à près de deux milliards d'euros par an. Maintenant que la légalisation est passée, le marché devrait progresser. Jusqu'à 100 millions d'euros pourraient entrer chaque année dans les caisses de l’Etat. Les paris sportifs et hippiques seront en effet taxés à 7,5% et le poker à 2 % avec un plafond d’un euro par donne.