PSA : la CFDT n'est plus "surprise"

"On est révoltés, on est écœurés, car il n'y a aucune raison aujourd'hui de supprimer des emplois chez PSA qui a 11 milliards d'euros de liquidités", a expliqué Jean-Pierre Mercier, délégué CGT chez PSA.
"On est révoltés, on est écœurés, car il n'y a aucune raison aujourd'hui de supprimer des emplois chez PSA qui a 11 milliards d'euros de liquidités", a expliqué Jean-Pierre Mercier, délégué CGT chez PSA. © MAXPPP
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avec agences , modifié à
REACTION - Les syndicats dénoncent la suppression de postes annoncée chez PSA.

Face à la crise, PSA envisage de supprimer près de 6.000 postes en Europe dont 4.000 en France. Le secteur "Recherche et Développement" d’habitude préservé, devrait cette fois-ci être amputé. "On n’est plus surpris", rapporte sur Europe 1, Ricardo Madeira, délégué central CFDT pour PSA.

"2.500 prestataires en moins, c’est du boulot qui ne sera pas fait"

"Selon nous, c’est une problématique de cotation. Les agences notent PSA et, pour palier une éventuelle baisse de cette note, on supprime des postes", a regretté sur Europe 1, Ricardo Madeira.

Revenant sur la décision du groupe automobile de tailler dans le secteur "Recherche et Développement", au sein de l’entreprise et chez les prestataires, Ricardo Madeira a expliqué : "Ça présage des années difficiles pour le groupe. 2.500 prestataires en moins, c’est du boulot qui ne sera pas fait ou fait à la va-vite".

Manifestation des salariés

En guise de protestation, des salariés de PSA se sont rassemblés, mardi, devant le siège de la société où se déroulait un comité central d’entreprise consacré à ce plan de suppression de postes en Europe. 

"On est révoltés, on est écœurés, car il n'y a aucune raison aujourd'hui de supprimer des emplois chez PSA qui a 11 milliards d'euros de liquidités", a expliqué Jean-Pierre Mercier, délégué CGT chez PSA. "S'ils veulent investir à l'étranger, qu'ils piochent dans leur caisse. Cela ne doit pas se faire au détriment de l'emploi en France", a-t-il ajouté avant de conclure : "Aujourd'hui nous sommes compétitifs en France et nous allons nous battre pour garder nos emplois".