Michelin : "dialogue de sourds" entre direction et salariés

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'information sur le plan de licenciement est "mal passée" et les explications de la direction n'ont pas convaincu le comité d'entreprise de Michelin.

Les salariés de Michelin se sont retrouvés mercredi devant le siège du Comité central d'entreprise (CCE) à Clermont-Ferrand où la direction a présenté les mesures de son plan de restructuration.

L'information sur le plan de licenciement, comprenant notamment 1.093 suppressions de postes, est "mal passée" et les explications de la direction n'ont pas convaincu le CCE, qui a désigné un expert et demandé le report du début des négociations. Les syndicats craignent par ailleurs des suppressions d'emplois plus massives qu'annoncé. Selon Les Echos, il s'agirait plutôt de 3.500 postes supprimés à fin 2011.

Certains syndicalistes ont évoqué un "véritable dialogue de sourds" et des incidents ont éclaté après qu'une délégation des salariés du site de Montceau-les-Mines, en Saône-et-loire, site le plus touché par le plan avec 477 suppressions de postes, eut été reçue par la direction de Michelin.

De son côté, la direction a réaffirmé sa volonté de terminer le processus de restructuration "mi-2010". "Il n'y a pas de licenciements prévus, mais des mesures d'âge et de mobilité interne proposées aux salariés et des projets de spécialisation de nos sites pour en faire des pôles d'excellence et ainsi améliorer notre compétitivité", a déclaré Philippe Verneuil, directeur général de Michelin Europe.

Le groupe a aussi prévu d'investir "plus de 100 millions d'euros" dans son centre mondial de recherches et développement, situé à Clermont-Ferrand où travaillent 11.800 personnes (sur un total de 25.000 en France), a rappelé Philippe Verneuil.

Le 17 juin, Michelin a annoncé la suppression de 1.093 postes dès 2010 et la fermeture d'une usine près de Lille, promettant toutefois qu'il n'y aurait "aucun licenciement". Trois sites sont concernés: Tours (340 postes sur 1.300), Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire, 477 postes sur 1.400) et Noyelles-lès-Seclin (Nord, 276 postes), près de Lille, qui va fermer.