La dette publique française s'élevait à près de 90% du PIB au troisième trimestre

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En baisse de 1,1 point de PIB par rapport aux trois mois précédents...

La dette publique française - au sens de Maastricht - a reculé de 14,5 milliards d'euros au troisième trimestre par rapport aux trois mois précédents, à 1.818,1 milliards d'euros, annonce l'Insee ce jeudi matin. Elle se situe ainsi à 89,9% du PIB, en diminution de 1,1 point sur la période. Les administrations centrales se désendettent Cette réduction de la dette s'explique surtout par l'effort réalisé par l'Etat (-13,8 milliards). Dans le détail, il a notamment réduit son endettement "en titres négociables à court terme (-7,6 milliards) et moyen terme (-15,7 milliards)" ainsi que son encours de titres négociables à long terme (+7,4 milliards). En revanche, il a emprunté à hauteur de 600 millions d'euros pour le fonds européen de soutien financier aux Etats en difficulté (FESF). Les administrations de la sécurité sociale ont également réduit leur dette, mais dans une moindre mesure (-1,1 milliard d'euros). L'institut national de la statistique précise toutefois que la dette nette des administrations publiques continue de progresser (+24 milliards d'euros) d'un trimestre sur l'autre, pour ressortir à 1 640,2 milliards d'euros, soit 81,2% du PIB. La dette devrait encore progresser... Dans son audit sur les finances publiques réalisé en juin, la Cour des comptes estimait que la dette publique devrait être supérieure à 90% du PIB fin 2012, "compte tenu des incertitudes pesant sur une mobilisation de trésorerie représentant un point de PIB, et sur d'éventuelles interventions supplémentaires en faveur de la zone euro que l'on ne peut exclure à cette période de l'année". Pour 2013 et "au delà", les Sages de la rue Cambon tablent sur une dette à 100% du PIB en 2017 et 108% en 2020, "en l'absence de mesure de redressement". Depuis, le gouvernement a notamment annoncé la mise en place de son pacte de compétitivité et lancé les négociations sur le marché du travail.